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Incertitude + volatilité = un trimestre en recul

Le premier trimestre 2025 a été difficile pour les actions américaines. Les discussions sur les tarifs douaniers (ainsi que sur une approche de mise en œuvre instable et imprévisible), l’inflation persistante, la baisse de la confiance des consommateurs et le retour des craintes de récession ont continué de peser sur les marchés pendant tout le mois de février et au début du mois de mars. Les marchés détestent l’incertitude plus que tout, et le premier trimestre a semblé en offrir beaucoup plus que d’habitude.

L’indice des petites capitalisations Russell 2000 a chuté de 9,5 %, tandis que l’indice des grandes capitalisations Russell 1000 a enregistré une baisse de 4,5 %. Pourtant, la croissance des grandes capitalisations s’est étendue à d’autres secteurs que celui des méga-capitalisations, qui a dominé les rendements ces dernières années : l’indice Russell Top 50 a reculé de 7,6 % au premier trimestre 2025, tandis que l’indice Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a chuté de 10,3 %.

Un trimestre difficile pour les actions américaines

Rendement indiciel des rendements 1Q25

Source : Russell Investments. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs.

Avec une baisse de 14,4 % de l’indice Russell de sociétés à microcapitalisation au premier trimestre, les trois premiers mois de l’année n’ont pas été très favorables en termes de rendement du capital. En tout cas, la période a été marquée par un essor des sept géants, le groupe de mégacapitalisations technologiques, comme Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla, qui ont tous subi des pertes au premier trimestre 2025. Le découplage récent des « Sept géants » par rapport à l’ensemble des sociétés à grande capitalisation est une tendance que nous suivrons de près, car l’élargissement du marché a toujours été de bon augure pour le rendement à long terme des petites capitalisations, tant en termes absolus que relatifs.

Titres étrangers

Contrairement à l’évolution des actions américaines, les actions non américaines ont connu un début d’année 2025 favorable. Les indices MSCI Monde tous pays hors États-Unis, petites et grandes capitalisations, ont tous deux commencé à tourner la page du quatrième trimestre négatif de 2024 pour démarrer l’année sur une note positive. L’indice MSCI Monde tous pays hors États-Unis des petites capitalisations a progressé de 0,6 % au premier trimestre 2025, tandis que celui des grandes capitalisations a augmenté de 5,5 %, malgré les troubles politiques en Allemagne, en France et au Canada, ainsi que la crise économique persistante en Chine qui ont négativement marqué la fin de l’année 2024.

Pour les périodes d’un an et de trois ans se terminant le 31 mars 2025, les grandes capitalisations non américaines ont été relativement plus avantagées, tandis que l’indice MSCI Monde tous pays hors États-Unis des petites capitalisations a dominé les périodes de cinq et dix ans qui ont pris fin à cette même date.

Résumé du style de gestion à petites capitalisations

Comme prévu durant un mouvement baissier, même de courte durée, l’indice de valeur Russell 2000 a mieux résisté que l’indice de croissance Russell 2000, en baisse de 7,7 % contre 11,1 % au premier trimestre 2025.

Au cours des dernières années, nous avons constaté que les indices de style de gestion à petites capitalisations alternaient les résultats en tête du classement, dans une sorte de symétrie étrange, une observation qui s’est confirmée pour les périodes récentes à plus long terme. L’indice de valeur Russell 2000 a dépassé celui de croissance des petites capitalisations pour les périodes d’un et cinq ans se terminant le 31 mars 2025, mais il a pris du retard sur l’indice de croissance Russell 2000 pour la période de trois ans. Il convient de noter que les indices étaient relativement stables durant la période de 10 ans qui s’est achevée le 31 mars 2005, au cours de laquelle ils ont tous deux progressé de 6,1 %.

Enfin, l’indice de valeur Russell 2000 affiche une perte bien moindre par rapport au précédent pic atteint par les petites capitalisations le 8 novembre 2021, et ce jusqu’à la fin du premier trimestre 2025. Il enregistre ainsi une baisse de 7,6 %, alors que l’indice de croissance Russell 2000 affiche une perte de 19,7 %, un résultat plus conforme à la tendance à long terme de l’indice de valeur des petites capitalisations, qui perdent moins lors des ralentissements et/ou des marchés très volatils. (Depuis le dernier pic du Russell 2000, le 24 novembre 2024, et jusqu’au 31 mars 2025, l’indice des petites capitalisations a également gagné, mais avec une marge plus étroite, enregistrant ainsi une baisse de 14,7 %, contre 17,2 % pour le Russell 2000.)

L’histoire du secteur des petites capitalisations

Concernant l’indice Russell 2000, 10 des 11 secteurs ont pesé sur le rendement au premier trimestre 2025, car les technologies de l’information, l’industrie, la santé et les biens de consommation discrétionnaire ont enregistré les plus fortes baisses. Les services aux collectivités ont été les seuls à afficher une croissance positive, enregistrant ainsi un gain modeste, tandis que les secteurs des biens de consommation de base et de l’immobilier ont été ceux qui ont le moins souffert. Les secteurs défensifs, à l’instar des produits de consommation courante, des soins de santé, de l’immobilier et des services aux collectivités, ont beaucoup moins souffert que leurs homologues cycliques. Cela contraste avec le 4e trimestre 2024, où 10 des 11 secteurs ont terminé le trimestre sur une note positive.

10 sur 11 secteurs ayant nui aux résultats du 1er trimestre 2025

Dépréciations sectorielles au 1er trimestre 2005 de l’indice Russell 2000

Source : Russell Investments. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs.

La majeure partie de la dépréciation du secteur technologique des petites capitalisations découle des secteurs des logiciels, des semi-conducteurs et équipements de semi-conducteurs, qui, avec la biotechnologie, ont été les trois secteurs les plus pénalisants du Russell 2000. Même si ces secteurs ont subi d’importantes pertes, le ralentissement des petites capitalisations s’est réparti de manière plus uniforme entre les secteurs, les industries et bien sûr les entreprises.

Les corrections sont possibles. C’est la façon dont on réagit qui compte

Pour l’heure, il est trop tôt pour déterminer si le premier trimestre a été marqué par une baisse à court terme ou par le début d’une période de baisse des cours des actions plus soutenue. Cependant, le fait d’avoir été des spécialistes des petites capitalisations pendant plus de 50 ans présente un avantage crucial : nous sommes habitués aux corrections et aux marchés baissiers. Nous avons toujours cherché à faire preuve d’avidité lorsque les autres avaient peur, et d’avoir peur lorsque les autres étaient avides. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, les baisses enregistrées en cours d’année ont été fréquentes pour les actions de petites capitalisations, alors que les autres années ont été positives.

Les fortes baisses enregistrées en cours d’année sont fréquentes

Calendrier Russell 2000 - Rendements et plus fortes baisses au cours de l’année civile, du 31 décembre 2000 et le 31 mars 2025.

Source : Russell Investments. Les données cumulées depuis le début de l’année ne sont pas incluses dans les moyennes. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs.

Nous comprenons bien évidemment que la psychologie rend difficiles les investissements pendant les périodes de baisse des prix, mais nous avons constaté au fil des ans que la vente panique ou l’inaction pendant les périodes de ralentissement peuvent s’avérer coûteuses à long terme.

Le fait de manquer la première étape de cette activité a été coûteux

Moyenne de rendements calculés sur 12 mois pour l’indice Russell 2000 pendant une reprise, en fonction de différents points d’achat, du 5 octobre 1979 au 31 mars 2025.

Source : Russell Investments. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs.

En effet, nous nous demandons si les investisseurs en petites capitalisations, et en particulier les investisseurs actifs dans ce domaine, ont un avantage psychologique par rapport à leurs homologues en grandes capitalisations : par le passé, l’espace des petites capitalisations a connu davantage de corrections. En réalité, nous pensons que la clé d’une stratégie d’investissement actif à long terme dans l’univers des actions, quel que soit le style ou la capitalisation boursière, réside dans la capacité à surmonter les périodes de ralentissement.

Des perspectives radieuses malgré un climat incertain

Nous vivons certes une période d’incertitude. Les signes inquiétants que nous avons énumérés plus haut à savoir les tarifs douaniers, l’inflation et la baisse de la confiance des consommateurs, sont tous des préoccupations légitimes. Si nous traversons une récession, ou même une période de stagflation, nous continuerons à rechercher des actions à des prix attractifs dans des entreprises qui présentent une combinaison de faible endettement, de flux de trésorerie robustes, d’antécédents de bénéfices établis, de fortes perspectives de croissance à long terme et d’une gestion éprouvée. Nous pensons qu’il est également important de garder à l’esprit que les cycles économiques et/ou de marché difficiles sont temporaires. Les investisseurs qui ont le plus à gagner d’une reprise sont presque toujours ceux qui ont tenu le cap pendant la période de turbulences.

Toutefois, si ces préoccupations s’avèrent exagérées et que la croissance économique se poursuit, nous envisageons un fort potentiel de leadership sur le long terme des petites capitalisations. Sur la base de notre mesure préférée de l’évaluation de l’indice, à savoir la valeur de l’entreprise par rapport au bénéfice avant intérêts et impôts (ratio VE/BAII), l’indice Russell 2000 reste bien plus séduisant que celui du Russell 1000.

Bien que prometteuse en termes de retour à la moyenne, la situation de valorisation devient encore plus convaincante lorsque l’on prend en compte la croissance bénéficiaire consensuelle. À la fin de 2024, l’indice Russell 2000 devrait enregistrer une croissance des bénéfices plus marquée en 2025 que l’indice Russell 1000, en se basant sur le bénéfice par action. (Le bénéfice par action (BPA) s’obtient en divisant le bénéfice d’une société par le nombre d’actions ordinaires en circulation. Les estimations de croissance du BPA correspondent à la moyenne précalculée des taux de croissance du BPA sur un an estimés par les analystes des sociétés de courtage. Ces estimations correspondent à la moyenne de celles fournies par les analystes travaillant pour des sociétés de courtage qui effectuent des recherches sur chaque titre individuel, comme indiqué par FactSet. Tous les titres autres que des actions, les sociétés de placement et les sociétés non couvertes par des analystes de courtage sont exclus. Source : FactSet.)

Nous nous réjouissons d’un environnement de marché qui continue d’offrir à nos équipes d’investissement des occasions à long terme très prometteuses et qui deviennent plus faciles à trouver à des prix attractifs lorsque les marchés sont instables ou en proie à une volatilité élevée. Au fur et à mesure que l’année avance, nous demeurons très optimistes quant au potentiel de leadership des petites capitalisations et à l’efficacité de nos méthodes actives de construction de portefeuilles.



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