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Les marchés boursiers détestent l'incertitude, et nous entrevoyons toujours beaucoup de risques sur les manchettes et en matière de politique à court terme, qui entraîneront une volatilité du marché. Pourtant, cela devrait aussi faire émerger des occasions à long terme, en particulier pour une catégorie d'actifs qui n'a plus la cote et qui a été pratiquement oubliée par de nombreux investisseurs."

Les tensions commerciales sur les droits de douane et les signes de ralentissement de l'économie se multiplient ce qui, par conséquent, semble intensifier les incertitudes économiques de jour en jour. Il ne fait aucun doute que l’actualité économique a été décevante ces derniers temps, qu'il s'agisse de la forte baisse du moral et de la confiance des consommateurs, de l'augmentation des prévisions d'inflation, de la chute des nouvelles commandes manufacturières ou du niveau le plus bas jamais enregistré pour les ventes de logements en attente, pour n'en citer que quelques-unes. Ajoutez à cela le déferlement quotidien des gros titres sur les nouveaux droits de douane mis en œuvre ou reportés, ainsi que l'augmentation des licenciements dans les entreprises et au niveau fédéral, une recette parfaite pour une correction. En fait, l'indice Russell 2000 a décroché de 17,0 % depuis son plus récent sommet du 25/11/24 jusqu'au 10/3/25. La question à se poser n’en demeure pas moins de savoir si cette frayeur en matière de croissance économique, ou d’une éventuelle récession, modifiera notre conviction, ici à Royce, que l’ampleur du marché devrait se poursuivre.

De notre point de vue, nous demeurons convaincus qu’une nouvelle ampleur du marché est à portée de main. L'indice Russell 2000 a été dans le rouge au cours des quatre dernières années, avec un rendement annualisé de -1,7 % entre le 21 mars et le 25 mars, alors que l'indice Russell 1000 a enregistré une moyenne de 10,2 % au cours de la même période. Les petites entreprises ont perdu leur popularité, et même si les incertitudes suscitées par les manchettes actuelles provoquent une remise à zéro des marchés à court terme, nous entrevoyons plusieurs facteurs favorables qui devraient en contrepartie profiter aux petites entreprises, comme une valorisation plus avantageuse, un fort potentiel de croissance, la relocalisation, la déréglementation et la diversification par rapport aux risques de forte concentration des indices à grande capitalisation. À cela vient se greffer le fait qu'à la fin de 2024, les sociétés du Russell 2000 ne représentaient ensemble que 4,7 % de l'indice Russell 3000 en termes de capitalisation boursière. Il faut remonter à la fin des années 1980 pour trouver une proportion aussi minuscule de petites capitalisations dans l'indice Russell 3000 — la moyenne à long terme est plus proche de 8 %.

Le poids des petites capitalisations dans l'indice Russell 3000 à son plus bas niveau historique

Capitalisation boursière totale du Russell 2000 en pourcentage de la capitalisation boursière totale du Russell 3000 (%), 30/11/84 au 31/12/24

Source(s) : FactSet.

Par ailleurs, et après un ralentissement de deux ans des bénéfices et une saison des bénéfices meilleure que prévu, les bénéfices du quatrième trimestre 2024 semblent suggérer que les bénéfices des petites capitalisations ont peut-être atteint leur niveau le plus bas et qu'ils devraient dominer le marché au cours des deux prochaines années.

Croissance moyenne des bénéfices anticipée pour 2025-2026

Croissance générale estimée du BPA sur deux ans pour les indices

Le bénéfice par action (BPA) correspond au bénéfice d'une société, divisé par le nombre d'actions ordinaires en circulation. Les estimations de croissance du BPA correspondent à la moyenne précalculée des taux de croissance du BPA sur un an estimés par les analystes des sociétés de courtage. Ces estimations correspondent à la moyenne de celles fournies par les analystes travaillant pour des sociétés de courtage qui effectuent des recherches sur chaque titre individuel, comme indiqué par FactSet. Tous les titres autres que des actions, les sociétés de placement et les sociétés non couvertes par des analystes de courtage sont exclus. Source(s) : FactSet.

Compte tenu du risque croissant du spectre de la croissance économique, qu'il s'agisse des droits de douane, du ralentissement de l'économie ou des deux, les investisseurs s’intéressent, à juste titre, au potentiel de décélération de la croissance des bénéfices et des revenus. Pour l'instant, il est vrai que les anticipations en matière de bénéfices ont baissé, mais pas de manière considérable. Il est évident que si le spectre de la croissance économique se transforme en récession, cette dynamique changera. Toutefois, l'un des meilleurs signaux de l’histoire en matière de récession ne s'est pas encore manifesté : les écarts de taux sont toujours très étroits par rapport aux normes historiques.

Certes, les corrections ne sont jamais agréables. Elles sont toutefois limitées et ne sont pas si rares. En fait, la baisse intra-annuelle moyenne de l'indice Russell 2000 depuis la fin de 1999 jusqu'à la fin de 2024 est de 20 %, alors que le rendement annualisé moyen de l'année civile sur la même période est de 9,2 %. Les marchés boursiers détestent l'incertitude, et nous entrevoyons toujours beaucoup de risques sur les manchettes et en matière de politique à court terme, qui entraîneront une volatilité du marché. Pourtant, cela devrait aussi faire émerger des occasions à long terme, en particulier pour une catégorie d'actifs qui n'a plus la cote et qui a été pratiquement oubliée par de nombreux investisseurs. Le retour à la moyenne est une idée forte, comme l'a dit Ben Graham : « À court terme, le marché est une machine à voter, mais à long terme, c'est une machine à peser ». Nous sommes entièrement d’accord!



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