L’élection fédérale canadienne de 2025 s’est terminée le 28 avril, avec la victoire du Parti libéral, dirigé par le premier ministre Mark Carney, qui a formé un gouvernement minoritaire. Bien que les libéraux aient connu un regain de popularité significatif ces derniers mois, ils n’ont finalement pas obtenu la majorité et devront maintenant collaborer avec d’autres partis pour gouverner. Les Conservateurs, quant à eux, ont amélioré leur position et serviront comme opposition officielle. L’élection a également marqué un tournant clair, avec une baisse du soutien et du nombre de sièges pour le Bloc québécois et le NPD, suggérant une consolidation du vote autour des deux principaux partis nationaux.
L’un des enjeux essentiels de la campagne a été la capacité de leadership sur la scène internationale, particulièrement alors que les tensions avec les États-Unis se sont intensifiées. Avec le président Trump menaçant d’actions commerciales agressives et signalant une renégociation de l’Accord entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM), les électeurs canadiens semblaient évaluer quel leader était le mieux équipé pour guider le pays dans un environnement mondial turbulent. Mark Carney, ancien banquier d’investissement qui a également servi comme banquier central du Canada et du Royaume-Uni, est bien connu des marchés financiers canadiens. Il a occupé des postes de président de Bloomberg, de vice-président de Brookfield Asset Management et a été offert le poste de président de Shopify. Les qualifications de Carney en tant que figure économique mondiale peuvent avoir aidé à convaincre les électeurs cherchant un leadership stable et crédible en temps d’incertitude.
Cependant, le résultat minoritaire apporte avec lui une incertitude politique accrue. Sans majorité, les libéraux seront contraints de gouverner par des alliances ponctuelles, probablement avec le Bloc ou les vestiges du NPD, dont le chef a démissionné après avoir perdu son siège. Historiquement, les gouvernements minoritaires au Canada ont eu des durées plus courtes, et compte tenu du paysage politique fragmenté d’aujourd’hui, une autre élection anticipée ne peut pas être exclue. Cette dynamique augmente le risque de dérive des politiques, en particulier autour des grandes initiatives en matière de fiscalité, de commerce et de réforme réglementaire.
Le secteur de l’énergie entre dans ce nouveau Parlement avec peu de raisons d’être optimiste. Les espoirs d’un réajustement réglementaire—y compris des changements au plafond des émissions fédérales, au régime d’évaluation environnementale (projet de loi C-69) et à l’interdiction des pétroliers sur la côte ouest (projet de loi C-48)—semblent maintenant peu probables. Bien que Carney ait parlé d’accélérer les délais d’autorisation et d’améliorer la livraison d’infrastructures, le soutien historique des libéraux à ces politiques suggère que toute réforme sera modeste et fortement négociée. Le résultat laisse l’environnement d’investissement énergétique obscurci par un surcroît réglementaire continu, malgré un vaste soutien public pour un développement plus pragmatique des ressources naturelles du Canada.
En fin de compte, l’élection a confirmé le statu quo, mais n’a guère contribué à relever les défis économiques structurels du pays. Avec un Parlement divisé et des risques externes pressants, les prochains mois mettront à l’épreuve la capacité des libéraux à gouverner efficacement. Les investisseurs sont laissés avec de la stabilité, mais peu de visibilité stratégique—et l’espoir que le pragmatisme prévale dans un paysage politique de plus en plus fragmenté.
Notes de fin
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