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L’inflation semble tendre à la baisse dans le monde entier, tandis qu’un nombre croissant de banques centrales approchent de la fin de leurs cycles de hausses des taux. Quelles performances attendez-vous des obligations internationales sur les six à 12 prochains mois ?

Nous pensons que tout est en place pour permettre une surperformance des obligations internationales. Tout d’abord, le meilleur moment pour investir sur le marché obligataire d’un pays est le moment où le cycle de taux d’intérêt se stabilise ou s’apprête à décliner. C’est ce que nous observons déjà dans un certain nombre de marchés émergents, et ce scénario devrait se réaliser au cours des prochains mois dans certains des principaux marchés développés comme les États-Unis, l’Europe, le Royaume-Uni et l’Australie. Les cours des obligations souveraines du monde entier intègrent déjà ces évolutions, d’autant plus que les derniers indicateurs économiques laissent présager une surprise à la baisse de la croissance économique et de l’inflation (Illustration 1).

Illustration 1 : indice Citi Inflation Surprise

Source : Bloomberg. Au 30 juin 2023. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des commissions, dépenses ou frais de vente. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des résultats futurs.

Deuxièmement, il est important de tenir compte de l’évolution du dollar américain (USD). L’année dernière, le dollar américain a grimpé principalement sous l’effet du programme agressif de hausse des taux de la Fed. Depuis le sommet atteint par l’USD en septembre dernier, l’amélioration des perspectives de croissance dans le monde et la réduction des différences de taux d’intérêt ont poussé le dollar à la baisse. Le dollar pourrait selon nous rester stable à court terme, mais nous pensons qu’il devrait baisser un peu à long terme sous l’effet du retour de la confiance dans l’économie mondiale. Les actifs non américains donnent généralement de bons résultats lors des périodes prolongées de faiblesse du dollar américain.

Illustration 2 : Indice du dollar américain (DXY)

Source : Bloomberg. Au 30 juin 2023. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des commissions, dépenses ou frais de vente. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des résultats futurs.

Troisièmement, nous devons tenir compte des valorisations. Les taux obligataires internationaux ont grimpé l’année dernière en raison de la forte hausse de l’inflation dans le monde entier et des campagnes de hausses des taux agressives des banques centrales. Sur certains marchés, les taux obligataires ont grimpé encore plus ces derniers mois sous l’effet de risques idiosyncratiques. En septembre 2022 par exemple, les taux des obligations d’État britanniques (Gilts) ont grimpé en raison des inquiétudes suscitées par le « mini-budget ». En décembre 2022, les obligations d’État japonaises (JGB) ont subi l’effet de l’ajustement inattendu par la Banque du Japon de son cadre de contrôle de la courbe des taux. Et en mars/avril 2023, les bons du Trésor américain (UST) à courte échéance ont présenté une volatilité sans précédent en raison de la crise des banques régionales et des craintes d’un défaut des États-Unis sur leur dette en raison de l’impasse sur le plafond de la dette. Chacun de ces événements a donné aux gérants d’actifs comme Western Asset l’occasion d’apporter une valeur ajoutée pour les investisseurs en exploitant ces perturbations du marché. L’Illustration 3 présente un aperçu des avantages convaincants en matière de taux, de rendement et de diversification qu’offrent actuellement les obligations internationales.

Illustration 3 : Instantané des obligations internationales

Sources : J.P. Morgan Asset Management ; Bloomberg, FactSet ; BIS. Au 30 juin 2023.
Les secteurs obligataires présentés sont communiqués par Bloomberg et sont représenté par le total regroupé pour chaque pays, sauf indication contraire. Les secteurs de la dette des marchés émergents (DME) sont représentés par le J.P. Morgan EMBIG Diversified Index (USD), le J.P. Morgan GBI EM Global Diversified Index (LCL) et le J.P. Morgan CEMBI Broad Diversified Index (Corp). Les obligations d’entreprises européennes sont représentées par le Bloomberg Euro Aggregate Corporate Index et le Bloomberg Pan-European High Yield Index. Les taux des différents secteurs correspondent au rendement au pire. Les corrélations se basent sur 10 ans de rendements mensuels pour tous les secteurs. Il est possible que la ventilation régionale du marché obligataire mondial ne donne pas un total de 100 % en raison des arrondis. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des commissions, dépenses ou frais de vente. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des résultats futurs.

Quels grands marchés d’obligations d’État semblent intéressants actuellement selon Western Assets ?

La liste suivante présente nos points de vue de valeurs relative pour les différentes régions du monde. Pour de plus amples informations concernant les facteurs qui déterminent nos points de vue, et pour nos réflexions sur d’autres segments du marché obligataire, veuillez consulter nos Perspectives mondiales du 3e trimestre 2023.

Taux des marchés mondiaux : Valeur relative par région

+ États-Unis : Les marchés obligataires américains avaient apparemment prévu une fin imminente du resserrement par la Fed, ce qui explique l’effondrement de ces dernières semaines face aux chiffres annonçant apparemment de nouvelles hausses de taux par la Fed. Nous pensons que les taux à long terme ont suffisamment grimpé face aux nouvelles réalités, mais seul l’avenir nous le dira.
+/- Canada : À présent que l’extrémité courte a été entièrement ajustée en vue de hausses probables par la Banque du Canada (BdC), les obligations sont à nouveau justement valorisées par rapport à leurs homologues américaines. Les gains récents du dollar canadien ont rapproché cette devise de sa juste valeur.
+ Royaume-Uni : Nous pensons que le marché s’attend à une hausse excessive des taux de la Banque d’Angleterre, ce qui devrait permettre aux Gilts de surperformer.
+ Europe : Nous pensons que la BCE risque de resserrer excessivement sa politique. Le fléchissement de la croissance et la baisse de l’inflation devraient permettre à la BCE de mettre fin à ses hausses de taux au second semestre, ce qui sera favorable aux taux obligataires dans la zone euro.
+ Chine : Nous pensons que la Banque populaire de Chine devrait maintenir des taux peu élevés au 3e trimestre 2023 avant d’adopter une politique monétaire plus normalisée.
- Japon : Nous tablons sur une hausse des taux des obligations d’État japonaises (JGB). Si la Banque du Japon (BoJ) continue d’ajuster sa politique monétaire, le taux nominal à 10 ans pourrait pousser la hausse des taux.
+ Australie : Nous gardons une position tactique sur les échéances à 10 et 20 ans de la courbe face à la poursuite des mesures prises par la Reserve Bank of Australia (RBA).

Sur la base de vos prévisions d’une baisse du dollar à long terme, quelles devises des marchés développés offrent selon vous un potentiel de génération d’alpha ?

Voici notre perception de quatre marchés de devises :

  • Yen japonais (JPY) : Nous anticipons une hausse du JPY. Nous envisageons un scénario dans lequel la BoJ réexamine sa politique monétaire et continue de modifier son arsenal actuel d’outils de politique en plus de la modification apportée en juillet (qui a poussé les taux des JGB à la hausse) tandis que la Fed suspend ses hausses de taux. Ce scénario serait favorable au JPY par rapport à l’USD. Nous nous attendons en outre à ce que le JPY tire avantage d’un rebond cyclique à mesure que le Japon poursuit sa réouverture au tourisme.
  • Dollar australien (AUD) : Nous anticipons une hausse de l’AUD. Nous pensons que le ralentissement de l’économie mondiale suscité par le fort durcissement concerté des politiques monétaires finira par renforcer l’appétence au risque lorsque les marchés porteront leurs perspectives au-delà du malaise actuel. Dans ce cas, l’AUD comptera probablement parmi les bénéficiaires et l’économie australienne devrait surperformer en raison de l’approche plus prudente du resserrement adoptée par la Reserve Bank of Australia.
  • Livre britannique (GBP) : Nous anticipons une baisse de la GBP. Cette devise s’est redressée après la baisse suscitée par le mini-budget de septembre. Nous pensons toutefois que les problèmes de croissance, l’incertitude entourant les programmes de soutien budgétaire à long terme et l’approche plus conciliante de la Banque d’Angleterre par rapport à ses homologues des marchés développés devraient atténuer les vents favorables à la GBP. Une nouvelle escalade de tensions dans la relation du pays avec l’UE (qui n’est pas notre scénario de base) pourrait peser encore plus sur la GBP.
  • Euro : Nous avons une vision neutre de l’euro. L’euro pourrait présenter un potentiel de hausse à moyen terme en cas de baisse de la prime de risque liée à la guerre en Ukraine, mais une réduction/suspension prolongée des livraisons d’énergie depuis la Russie pourrait provoquer un rationnement dans l’économie européenne et engendrer des risques de baisse de la croissance et de l’euro. Ceci étant dit, une manière d’exploiter le risque de lié à la croissance européenne est de passer par la couronne suédoise (SEK), dont l’évolution est souvent déterminée par l’activité économique en Europe et dans le monde et par le climat général en matière de risque. Ces éléments ont constitué un vent contraire cette année. En cas d’amélioration des perspectives de croissance et d’atténuation des incertitudes, nous pensons que la SEK devrait se renforcer.

Puisque tous les signes vont dans le sens d’un assouplissement supplémentaire par les banques centrales et d’un environnement de baisse des taux, les investisseurs ne devraient-ils pas se contenter d’adopter une approche passive de l’investissement dans les obligations internationales ?

Non. Il est important de garder à l’esprit que les cycles conjoncturels, les politiques budgétaires et les politiques des banques centrales n’évoluent pas en parallèle. On observe une variance substantielle des évolutions et des fluctuations des niveaux de rendement absolus, des pentes et des formes des courbes des obligations d’État, tant au sein d’un même pays qu’entre les pays. Dans les marchés émergents par exemple, la Banque centrale du Mexique a suspendu ses hausses de taux alors que la Banque centrale du Brésil semble sur le point de procéder à sa première baisse. Dans les marchés développés, la Fed semble proche de la fin de son cycle de hausses tandis que la Banque du Japon pourrait continuer à ajuster son arsenal actuel d’outils de politique de manière à pousser les taux à la hausse. Et pour compliquer encore la situation, les acteurs du marché s’efforcent en permanence de déceler les catalyseurs susceptibles d’influencer les facteurs déterminants et l’orientation de chacun de ces marchés, ce qui peut parfois engendrer des poussées de volatilité. Tout cela signifie que les investisseurs doivent bien réfléchir aux pays à détenir et au positionnement de la duration détenue sur la courbe des taux de chaque pays. Nous pensons que la manière la plus efficace d’y parvenir, tout en s’efforçant de gérer les périodes de volatilité, est d’adopter une approche active de l’investissement dans les obligations internationales.



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