CONTRIBUTEURS

Stephen Dover, CFA
Chief Market Strategist,
Head of Franklin Templeton Institute

Gene Podkaminer, CFA
Head of Research,
Franklin Templeton Investment Solutions
Introduction
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a entraîné des destructions énormes et une terrible crise sur le plan humanitaire. Cet événement a mené à une série de bouleversements de l’économie mondiale et de l’ordre politique. Au Franklin Templeton Investment Institute, nous cherchons à identifier les possibles conséquences durables et d’envergure de ces bouleversements sur l’économie mondiale, les marchés financiers et les résultats à long terme des investissements.
- L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne marque pas la fin de la mondialisation. Nous prévoyons que les dérèglements économiques actuels entraîneront des changements de sources de production et des flux d’investissement. Dans le monde, les pays devront réévaluer les risques liés à la sécurité énergétique et alimentaire. Les flux commerciaux et d’investissement évolueront, et la réaction des pays influencera grandement l’avenir de la croissance économique, la distribution des revenus, le rendement après impôts, l’inflation, les taux d’intérêt, ainsi que la stabilité politique et financière peu importe la taille des pays. La conséquence de cette situation n’est pas tant la démondialisation, mais plutôt une remondialisation.
- Les attentes en matière de croissance mondiale sont redéfinies à la baisse face à l’incertitude qui imprègne les entreprises et les consommateurs. Malgré le fait que la proximité de l’Europe occidentale avec la guerre lui fait courir de plus grands risques de stagflation, nous ne prévoyons pas de conditions ailleurs dans le monde qui provoqueraient une combinaison de stagnation et d’inflation qui persisterait.
- L’inflation reste élevée et devrait continuer à augmenter à cause de la flambée des prix mondiaux de l’énergie et des produits de base en raison de la guerre, des sanctions appliquées et de la menace de perturbations qui pèse sur la chaîne d’approvisionnement. L’inflation liée à l’approvisionnement est particulièrement inquiétante en ce qui concerne un éventuel bouleversement énergétique. Plusieurs aspects de l’économie mondiale utilisent de l’énergie, de la production à la consommation. Toutefois, ce bouleversement énergétique n’a pas les mêmes conséquences sur tous les secteurs. Les entreprises réagiront-elles rapidement à l’inflation et seront-elles en mesure de répercuter les coûts sur les consommateurs? Quels pays pourraient prendre la relève dans la production de produits de base?
- Pour les investisseurs qui n’ont connu qu’une inflation faible et stable, un nouveau monde se présente à eux avec une volatilité due à l’incertitude. Nous pensons qu’il serait grand temps de présenter les avantages de la gestion active. L’obtention de rendements excédentaires devient plus difficile en raison de l’intensification des corrélations sur le marché. Une plus grande dispersion des rendements offre une occasion pour les gestionnaires actifs de relever l’alpha (rendements supérieurs au marché).
Nous surveillerons étroitement les facteurs susmentionnés durant l’année et nous souhaitons au peuple ukrainien de retrouver la paix.

Stephen Dover, CFA
Chief Market Strategist,
Franklin Templeton Investment Institute
Grâce aux Perspectives de placement mondiales, les stratèges du Franklin Templeton Investment Institute peuvent mettre en lumière dans l’entreprise les points de vue d’un gestionnaire sur les marchés. La mission du Investment Institute est de produire des observations d’expert fondées sur la recherche et d’organiser pour les clients et les investisseurs à l’échelle mondiale des activités de premier plan dans le secteur qui mettent de l’avant l’expertise diversifiée de nos groupes de placement autonomes, nos partenaires universitaires triés sur le volet et notre présence mondiale unique.
Sur le même sujet, nous avons édité deux importantes publications de L’opinion de Franklin Templeton : « Observations sur la répartition » produite par Franklin Templeton Investment Solutions, qui vous présente nos meilleures idées sur la construction d’un portefeuille multiactifs; et « Perspectives macroéconomiques » produite par le Investment Institute, dans laquelle des économistes de toute l’entreprise réalisent un examen poussé des principaux sujets macroéconomiques moteurs sur les marchés.
Quels sont les risques?
Tous les placements comportent des risques, dont une perte possible de capital. La valeur d’un placement peut fluctuer, et il se peut que les investisseurs ne récupèrent pas le montant intégral de leurs placements. Un portefeuille donné peut présenter un positionnement différent de celui donné aux présentes en raison de plusieurs facteurs, notamment la répartition du portefeuille de base ainsi que les objectifs de placement, les lignes directrices, la stratégie et les restrictions propres au portefeuille. Rien ne garantit qu’une prévision, une projection ou une estimation se vérifiera. Le cours des actions fluctue, parfois rapidement et drastiquement, sous l’influence de facteurs touchant des sociétés, des industries ou des secteurs particuliers, ou en raison de la conjoncture générale des marchés. Le cours des obligations évolue généralement dans le sens opposé des taux d’intérêt. Ainsi, lorsque le cours des obligations d’un portefeuille s’ajuste à une hausse des taux d’intérêt, la valeur du portefeuille peut baisser. Les placements à l’étranger comportent des risques supplémentaires, comme la volatilité des taux de change, l’instabilité économique ou les événements politiques. Les risques sont plus importants dans le cas des placements sur les marchés émergents, dont font partie les marchés frontaliers : ils sont liés non seulement aux mêmes facteurs, mais également au fait d’une taille plus petite, d’une moindre liquidité et de l’absence de cadres juridique, politique, commercial et social à l’appui des marchés des valeurs mobilières. Dans le cas des marchés frontaliers, les risques y sont amplifiés en raison des cadres qui y sont généralement encore moins développés, et de divers facteurs qui viennent s’y greffer, notamment la forte probabilité d’une volatilité extrême des prix, le manque de liquidités, les contraintes commerciales et le contrôle des changes. Investir dans le secteur des ressources naturelles présente des risques particuliers, notamment une sensibilité particulière à toute évolution défavorable de la conjoncture économique ou de la réglementation relative au secteur — les cours des titres concernés sont susceptibles de fluctuer, en particulier sur le court terme. Les titres du secteur immobilier présentent des risques particuliers, tels le risque de baisse des prix immobiliers et une sensibilité particulière à une évolution défavorable de la conjoncture économique ou de la réglementation relative au secteur. Les investissements en titres liés aux infrastructures présentent des risques particuliers, tels la hausse des coûts de l’intérêt, l’effet de levier élevé, ainsi qu’une sensibilité particulière à une évolution défavorable de la conjoncture économique ou de la réglementation relative au secteur. Les placements non traditionnels incluent les titres de sociétés fermées, les produits de base, les fonds de couverture et l’immobilier. Ces placements peuvent être difficiles à vendre en temps opportun ou à un prix raisonnable. Des informations fiables sur leur valeur peuvent être difficiles à obtenir. La valeur des contrats d’instruments dérivés dépend de la performance d’un actif sous-jacent. Une légère variation de la valeur de l’actif sous-jacent veut entraîner une grande variation de la valeur des instruments dérivés, avec pour résultat des pertes ou des gains plus importants que la somme investie au départ. Les stratégies de gestion active pourraient subir des pertes si le jugement porté par le gestionnaire de placements sur les marchés, les taux d’intérêt ou l’attrait, les valeurs relatives, la liquidité ou le potentiel d’appréciation de placements particuliers fait pour un portefeuille se révèle erroné. Rien ne garantit que les techniques d’investissement ou que les décisions d’investissement du gestionnaire de placements produiront les résultats escomptés. La diversification n’est ni une garantie de profit ni une protection contre un risque de perte.
