CONTRIBUTEURS

Edward D. Perks, CFA
Chief Investment Officer, Franklin Templeton Investment Solutions

Gene Podkaminer, CFA
Head of Research,
Franklin Templeton Investment Solutions
DANS CE NUMÉRO
Alors que les événements en Ukraine voient les tensions géopolitiques s’accroître, l’absence d’une voie facile vers une résolution stable suggère que l’impact des prix de l’énergie pourrait persister. À tout le moins, elle aggrave l’incertitude liée à une croissance, une inflation et un dosage des politiques déjà difficiles. Les décideurs politiques semblent se livrer à un jeu d’équilibriste.
En essayant de relever les défis auxquels l’économie et les marchés mondiaux sont confrontés, nous devons être conscients de notre réaction viscérale aux évolutions géopolitiques choquantes. Nous continuons de résister à la tentation de réagir à l’actualité du moment ou de se laisser gouverner par les émotions, même si nous prenons dûment note de ces craintes.
Principaux thèmes qui sous-tendent nos observations
- Ralentissement de la croissance vers la tendance
La croissance ralentit et les risques sont orientés à la baisse, accentués par l’impact de la géopolitique, d’Omicron et du resserrement des
- Un contexte d’inflation difficile
Les goulets d’étranglement permanents au niveau de l’offre stimulent l’inflation et les espoirs de voir ces pressions culminer sont maintenant remis en question par les chocs énergétiques. L’inflation mondiale continue de dépasser les attentes, tirée vers le haut par la demande de biens. Les pressions cycliques l’emportent sur les forces désinflationnistes séculaires, telles que la technologie et la mondialisation.
- Un resserrement des politiques loin des conditions très accommodantes
Pour la plupart des banques centrales, la situation géopolitique et économique actuelle donne de plus en plus l’impression de marcher sur une corde raide. Toutefois, si la croissance est décevante ou si les risques géopolitiques s’intensifient, la politique pourrait s’assouplir. Même après les hausses prévues, les taux des banques centrales resteront faibles ou négatifs en termes réels.
Répartition tactique
- Une gestion souple est encore nécessaire
Sur un horizon à plus long terme, nous pensons que les actions mondiales ont toujours un meilleur potentiel de performance que les obligations mondiales. Ayant tempéré notre préférence pour les actions à un niveau plus modeste, en prévision d’une forte correction des marchés mondiaux, nous maintenons notre niveau de conviction, mais nous pensons qu’un style d’investissement agile reste approprié.
- Débouchés sur tous les marchés boursiers
Nous sommes attirés par un ensemble diversifié d’opportunités sur les marchés d’actions, ce qui soutient notre préférence continue pour les actions. Nous sommes modérément convaincus des mérites relatifs de ces marchés et pays, mais en aucun cas les particularités locales ne sauraient, selon nous, nous dissuader de l’attrait général des actions à long terme.
- Les obligations ont encore leur place
Notre analyse à long terme montre que le potentiel de rendement des obligations internationales, en particulier des obligations d’État, reste faible. Néanmoins, les attraits des actifs à faible risque, qui représentent un potentiel de diversification, demeureront évidents pour les investisseurs multiactifs. Nous pensons qu’une forte croissance renforce les attraits fondamentaux des secteurs à revenu fixe moins bien notés, comme les obligations et les prêts à rendement élevé.
QUELS SONT LES RISQUES ?
Tout investissement comporte des risques, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi. La valeur des investissements peut fluctuer à la baisse comme à la hausse, et il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas la totalité de leur mise initiale. Le positionnement d’un portefeuille spécifique peut être différent de l’information fournie ici, en raison de plusieurs facteurs y compris les allocations du portefeuille de base, et des objectifs d’investissement spécifiques, indications, stratégies et restrictions du portefeuille. Rien ne garantit que les prévisions, les projections ou les estimations se révéleront exactes. Les prix des actions peuvent fluctuer, parfois de manière rapide et brusque, en raison de facteurs propres à des sociétés, industries ou secteurs spécifiques ou du marché dans son ensemble. Les prix des obligations évoluent généralement inversement aux taux d’intérêt. Ainsi, lorsque les taux d’intérêt augmentent, la valeur d’un portefeuille obligataire peut reculer. Les investissements à l’étranger comportent des risques spécifiques, comme les variations des taux de change, l’instabilité économique et l’évolution de la situation politique. Investir sur les marchés émergents, y compris dans la sous-catégorie des marchés frontières, implique des risques accrus concernant ces mêmes facteurs, lesquels s’ajoutent aux risques liés à leur plus petite taille, à leur liquidité inférieure et à l’absence de cadre juridique, politique, commercial et social établi pour soutenir les marchés de valeurs mobilières. Les risques liés à l’investissement dans les marchés frontières sont encore supérieurs à ceux associés aux marchés émergents en raison du développement moins avancé des structures précitées, ainsi que du potentiel de forte volatilité des prix, de la liquidité insuffisante, des barrières commerciales et des contrôles sur les taux de change. L’utilisation de dérivés, notamment dans les stratégies de gestion de l’exposition aux devises, implique certains coûts et peut donner lieu à un effet de levier générant potentiellement une volatilité importante au sein d’un portefeuille d’investissement. Celui-ci risque de supporter des pertes (ou de bénéficier de gains) dans des proportions supérieures à celles de l’investissement initial. Il est possible qu’une stratégie ne génère pas les gains anticipés et subisse des pertes si une contrepartie manque à ses obligations. Les taux de change peuvent varier considérablement sur de courtes périodes, ce qui peut amoindrir les performances. L’investissement dans les ressources naturelles comporte des risques spécifiques, comme la sensibilité accrue à la dégradation des conditions économiques et aux changements règlementaires qui affectent le secteur. Le cours de ces titres peut être volatil, particulièrement sur une courte période. L’investissement dans l’immobilier commercial, y compris dans les immeubles de logements plurifamiliaux, comporte des risques spécifiques, comme la baisse de la valeur du bien immobilier ou la sensibilité accrue à la dégradation des conditions économiques ou à l’évolution de la réglementation qui peuvent affecter le secteur.
