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L’innovation continue de nous propulser vers l’avant à la frontière, depuis les énergies renouvelables en eaux plus profondes pour mobiliser davantage d’énergie propre jusqu’à l’intelligence artifi­cielle dans le monde numérique, qui présente des capacités de compréhension croissantes. Dans la présente publication, nous détaillons 5 progrès que nous jugeons intéressants ce trimestre. Malgré l’incertitude macroéconomique qui tend à dominer les médias, le rythme de l’innovation s’accélère et finira par débou­cher sur une création de valeur considérable pour l’économie.

Le plus grand parc éolien flottant mobilise le potentiel du vent en haute mer

Le plus grand parc éolien flottant du monde vient d’entrer en production, offrant une plus grande flexibilité de production d’énergie en eaux profondes au-delà de 270 mètres1. Ce parc éolien a été construit par Equinor, une entreprise énergétique norvégienne détenue en partie par l’État. Il se situe à 130 km des côtes norvégiennes, dans les eaux agitées et venteuses de la mer du Nord.

Les compagnies pétrolières ont dégagé 1 400 milliards USD de flux de trésorerie disponibles l’année passée2. Par contraste, la loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act) représente à peine 369 milliards USD sur 10 ans. Nous pensons que les entreprises d’extraction de combustibles fossiles seront parmi les premières à adopter les nouvelles technologies puisqu’elles possèdent les capitaux, les connaissances institutionnelles et le souhait de générer des émissions propres.

Conclusion : La transition vers une énergie sans carbone ou à plus faible intensité de carbone prendra de nombreuses formes, et les parcs éoliens flottants représentent une façon d’avancer vers une production d’électricité neutre en carbone au niveau mondial à mesure que le réseau mondial de distribution d’électricité devient de plus en plus complexe.

L’intelligence artificielle (IA) continue de trouver de nouvelles applications, y compris la création d’images directement à partir de texte

Un réseau neuronal créé par le laboratoire de recherche en intelligence artificielle OpenAI3 est capable de créer de nouvelles images à partir de simples légendes textuelles en combinant différents termes d’une manière sensée. Cette IA a été entraînée sur des images accompagnées de descriptions. Elle va au-delà de la reconnaissance d’objets uniques puisqu’elle semble reconnaître le lien entre des objets et des actions. Ce modèle peut élargir des images au-delà de leurs limites initiales, apporter des modifications réalistes et créer de nouvelles variations de l’image dans un style artistique requis.

Conclusion : L’intelligence artificielle continue de faire preuve de capacités créatrices en mobilisant la croissance exponentielle des données pour former des modèles d’apprentissage par les machines. Certes, les images sont un peu bêtes, mais elles pourraient être utilisées de manière étonnante avec le temps, par exemple pour la vérification de radiographies en médecine, la reconnaissance faciale ou oculaire ou encore en combinaison avec les derniers systèmes de messagerie basés sur l’IA pour générer de meilleurs résultats à l’issue des requêtes.

Images générées par OpenAI

Image créée à partir de la description « Une loutre estimée en costume médiéval interprétant un monologue de Shakespeare, art numérique »

L’IA intègre un texte incongru de manière fluide dans une image corres­pondant précisément à la description.

Source: Open AI, DALL·E 2.

La NASA envoie une fusée sur la lune, créant un nouvel acteur dans l’économie spatiale

La mission Artemis 1 de la NASA a lancé une capsule non habitée autour de la lune, le premier vol de la NASE susceptible d’emme­ner un équipage depuis près de 50 ans4. L’objectif de ce pro­gramme est de poser à nouveau des astronautes sur la lune pour 2025 et, au final, sur Mars. Les États-Unis relancent leur pro­gramme spatial en ajoutant des capitaux et de la technologie à l’« économie spatiale ». Nous nous attendons à de nouveaux investissements dans les télécommunications, la météorologie, la robotique, le tourisme et même la production de matériaux dans les environnements à faible gravité. Pendant des décennies, ame­ner des chargements dans l’espace a coûté un prix prohibitif – plus de 60 000 USD le kilo avec une navette spatiale. Le dévelop­pement de fusées renouvelables a fait considérablement baisser ces coûts5. On estime que la Falcon Heavy de SpaceX coûte envi­ron 1 900 USD/kilo, ce qui facilite les missions en dehors du champ gravitationnel de la terre.

Conclusion : Les voyages dans l’espace restent une frontière : les entreprises privées sont à la pointe de l’innovation, et nous pré­voyons l’apparition d’entreprises qui exploitent la diminution des obstacles pour accéder à l’espace et à la surface de la lune.

Les essais d’outils de diagnostic et de médica­ments accessibles pour la maladie d’Alzheimer annoncent de meilleurs traitements

La maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus courante. Elle touche plus de 44 millions de personnes dans le monde et reste l’un des plus grands besoins insatisfaits en médecine. Jusqu’à présent, la maladie d’Alzheimer ne peut être diagnosti­quée que sur la base de symptômes avancés, et la confirmation de ce diagnostic nécessite une autopsie ou d’autres tests invasifs et coûteux. Des tests sanguins à moindre coût, qui mesurent les pro­téines tau et amyloïde bêta, permettent désormais aux médecins de réaliser un diagnostic plus précoce6,7. En conjonction avec une nouvelle génération de médicaments permettant de réduire le déclin cognitif, les patients peuvent désormais conserver leur niveau de fonctionnement cérébral pendant plus longtemps. Des recherches sur une poignée de médicaments poursuivent leurs essais cliniques, mais il reste des obstacles à chaque étape pour la sécurité et l’efficacité dans la préservation des fonctions cognitives8.

Conclusion : Le traitement de la maladie d’Alzheimer reste l’un des principaux besoins cliniques non satisfaits en médecine, un problème qui résiste aux scientifiques depuis des décennies. Les progrès réalisés par la médecine dans la compréhension du génome humain nous rapprochent toutefois de meilleures solutions.

L’effondrement d’une plateforme d’échange de cryptomonnaies témoigne d’un risque systémique limité pour le système financier traditionnel

L’effondrement de FTX, la deuxième plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies, montre que l’absence de garde-fous réglementaires face à une technologie nouvelle ouvre la voie à des méfaits d’une ampleur sans précédent. Tandis que les tribu­naux poursuivent la liquidation de la société, il est clair que cette technologie annoncée comme une technologie de rupture n’a, jusqu’à présent, pas eu beaucoup d’impact au-delà de la spécula­tion sur les cryptomonnaies. La baisse de 72 % des cryptomon­naies depuis leur commet de 3 000 milliards USD n’a fait appa­raître aucun risque de contagion pour le système bancaire traditionnel9.

Conclusion : Malgré une dévaluation importante des cryptomon­naies et des ruées numériques sur différentes plateformes d’échange de cryptomonnaies, l’impact limité sur le système finan­cier traditionnel semble indiquer que cette technologie n’a pas provoqué de rupture et que les applications financières décentra­lisées n’en sont encore qu’à leurs premiers balbutiements.



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