CONTRIBUTEURS

Dina Ting, CFA
Head of Global Index Portfolio Management,
Franklin Templeton ETFs
Tandis que le président Trump continue sa relance de l’approche « l’Amérique d’abord » avec le lancement de mesures d’incitation ou de subventions nouvelles ou renforcées pour stimuler la production aux États-Unis, les entreprises industrielles américaines de moyenne capitalisation semblent tirer avantage de ces politiques favorables à la croissance. Souvent plus agiles et souples que leurs homologues de plus grande taille, les moyennes capitalisations sont les principales bénéficiaires de cette nouvelle concentration sur la compétitivité américaine. Nous pensons qu’elles sont particulièrement bien placées pour profiter de la demande croissante en biens fabriqués aux États-Unis et en solutions d’infrastructures dans un contexte économique marqué par le reshoring et l’indépendance énergétique. Avec des baisses d’impôts ciblées, une déréglementation et l’accent mis sur la production interne, ces entreprises représentent selon nous une opportunité de croissance attrayante. Nous pensons que ce segment pourrait intéresser tout particulièrement les investisseurs qui cherchent à diversifier leurs portefeuilles en misant sur la solidité croissante du secteur industriel américain.
Les valeurs industrielles représentent actuellement près de 22 % du segment américain des moyennes capitalisations (sur la base de l’indice S&P Midcap 400), contre quelque 8,5 % seulement de l’indice S&P 500.1 Cette pondération sectorielle fait que les moyennes capitalisations devraient tirer un avantage important de l’essor attendu des infrastructures. Un rapport publié l’année dernière par le Congressional Budget Office indique que les investissements infrastructurels devraient ajouter entre 800 et 1000 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) d’ici 2033, avec des contributions importantes de projets liés aux transports, à l’énergie et aux technologies2
Un marché en transition
Le marché américain des actions a connu une transformation remarquable au cours de la dernière décennie. Les grandes entreprises technologiques exercent une domination sans précédent. À peine 155 actions du S&P 500 représentent actuellement 70 % de la capitalisation boursière, contre 274 il y a dix ans.3 Cette transformation s’explique en grande partie par l’ascension des entreprises technologiques de méga-capitalisation, les « Sept Fantastiques »4 présentant désormais chacune une capitalisation de plus de 1000 milliards de dollars.
Mais cette concentration elle-même pourrait bien générer des opportunités ailleurs. Les investisseurs institutionnels et particuliers se sont rués sur les plus grandes capitalisations, négligeant de plus en plus, selon nous, le segment moyen du marché. L’univers des moyennes capitalisations a connu une contraction, passant de plus de 620 à environ 410 composantes depuis 20155, ce qui laisse selon nous un ensemble d’opportunités plus sélectif mais potentiellement plus profitable pour les investisseurs avertis. Historiquement, le leadership sur les marchés évolue, ce qui suggère que la domination par les méga-capitalisations, qui dure depuis une décennie, pourrait ne pas persister indéfiniment.
L’indice des moyennes capitalisations a sous-performé les grandes capitalisations depuis le début de l’année, mais il s’est relativement bien maintenu face aux plus petites entreprises. Les moyennes capitalisations américaines ont surperformé les petites capitalisations sur trois, cinq et dix ans jusqu’à la mi-2025.6 Une perspective plus large révèle que le rendement annualisé des moyennes capitalisations (9,27 %) a surpassé celui des petites capitalisations (8,98 %) et des grandes capitalisations (7,96 %) depuis juin 2000.7 Qui plus est, ces valeurs ont surperformé les grandes capitalisations 65 % du temps sur 301 mois (de juin 2000 à juin 2025) pour des périodes de cinq ans glissantes de mois en mois8
Rendement de cours des indices S&P Large-Cap, Mid-Cap et Small-Cap
30 juin 2000 – 30 juin 2025

Source : Bloomberg, au 30 juin 2025. Grandes capitalisations = S&P 500. Moyennes capitalisations = S&P MidCap 400. L’indice S&P Midcap 400 offre aux investisseurs une référence en matière d’entreprises de taille moyenne. Cet indice, distinct du S&P 500 axé sur les grandes capitalisations, est conçu pour mesurer la performance de 400 sociétés de moyenne capitalisation, reflétant ainsi les caractéristiques de risque et de rendement propres à ce segment du marché. Petites capitalisations = S&P SmallCap 600 L’indice S&P SmallCap 600 cherche à mesurer le segment des petites capitalisations du marché boursier américain. L'indice est conçu pour suivre les entreprises qui répondent à des critères d'inclusion spécifiques afin de s'assurer qu'elles sont liquides et viables sur le plan financier. Les performances passées ne sont ni un indicateur ni une garantie des résultats futurs. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Mentions et conditions importantes concernant les fournisseurs de données disponibles sur www.franklintempletondatasources.com.
Nous pensons que l’univers des moyennes capitalisations représente un mélange séduisant entre l’opportunité et la transition. Il comprend des entreprises en croissance rapide qui étaient récemment encore de petites capitalisations, de grandes capitalisations déchues qui affrontent des défis temporaires et des spinoffs donnant naissance à de nouvelles entités indépendantes. Nous considérons que cette dynamique crée un contexte de possibilités d’investissement en constante évolution.
Les dépenses d’investissement que les grands groupes technologiques consacrent à l’intelligence artificielle (IA) alimentent une demande en aval, ce qui profite aux moyennes capitalisations industrielles et en périphérie de la technologie. Nous pensons que les actions de moyenne capitalisation liées aux infrastructures d’IA, aux équipements pour centres de données ou aux technologies d’automatisation sont bien placées pour tirer parti de cette grande vague d’investissement.
Dans l’ensemble, les entreprises de moyenne capitalisation adoptent rapidement l’IA par nécessité, avec un degré d’intégration élevé et une forte valeur opérationnelle. Selon une enquête récente relative à l’IA, l’adoption de l’IA générative atteint actuellement 91 % parmi les sociétés du milieu de marché (contre 77 % l’année dernière), ce qui indique que les capacités de l’IA sont devenues des outils opérationnels généralisés qui devraient pousser en avant les entreprises de ce segment. De par leur plus petite taille, les moyennes capitalisations sont capables de s’adapter plus rapidement et d’utiliser des structures plus légères pour faire avancer l’innovation. Nous pensons que cela leur offre un potentiel de croissance soutenue et de compétitivité dans une économie fondée sur l’IA.
Valorisations et opportunité
Les conditions de marché actuelles ont également entraîné d’importants écarts de valorisation. Les moyennes capitalisations affichent actuellement une décote de 31 % en termes de ratio cours/bénéfices par rapport aux grandes capitalisations.10 Pour les investisseurs possédant un horizon à plus long terme, nous pensons que cette disparité de valorisation peut représenter un point d’entrée intéressant dans des entreprises de qualité négligées, actuellement dans l’ombre des méga-capitalisations qui accaparent l’attention du marché.
Du point de vue de la construction de portefeuille, nous pensons que les moyennes capitalisations possèdent des caractéristiques uniques qui peuvent être particulièrement précieuses dans notre contexte économique, où la capacité d’adaptation et l’efficience opérationnelle sont des avantages concurrentiels. Une allocation dédiée aux moyennes capitalisations peut permettre aux investisseurs de cibler plus précisément ce segment et, potentiellement, de titrer parti de toute rotation s’écartant de la concentration actuelle sur les méga-capitalisations.
Pour les investisseurs qui envisagent une exposition aux moyennes capitalisations, les stratégies indexées (y compris celles qui suivent une approche multifactorielle) mises en œuvre par des fonds négociés en bourse (ETF) largement diversifiés peuvent offrir un moyen efficace d’accéder à ce segment sans devoir sélectionner des actions individuelles. En mettant l’accent sur des facteurs spécifiques tels que la qualité, la valeur et la dynamique, les stratégies multifactorielles visent à générer de meilleurs rendements ajustés au risque au fil du temps.
Nous pensons que, pour les investisseurs qui regardent au-delà des valeurs actuellement plébiscitées par le marché, les actions de moyenne capitalisation représentent une opportunité convaincanteet une source de rendements différenciés et d’exposition au risque pouvant leur assurer un alignement intéressant sur la tendance actuelle au « Made in America » tout en bénéficiant potentiellement de valorisations et de moteurs de croissance plus attractifs.
Endnotes
- Source : Bloomberg, 15 juillet 2025. L’indice S&P Midcap 400 offre aux investisseurs une référence en matière d’entreprises de taille moyenne. Cet indice, distinct du S&P 500 axé sur les grandes capitalisations, est conçu pour mesurer la performance de 400 sociétés de moyenne capitalisation, reflétant ainsi les caractéristiques de risque et de rendement propres à ce segment du marché. Les performances passées ne sont ni un indicateur ni une garantie des résultats futurs. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Mentions et conditions importantes concernant les fournisseurs de données disponibles sur www.franklintempletondatasources.com.
- Source : US Congressional Budget Office, « The Economic Effects of Infrastructure Investment ». US Congressional Budget Office. 2024.
- Source : Morningstar, 30 juin 2025.
- Les Sept Fantastiques sont Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, NVIDIA et Tesla.
- Ibid.
- Ibid.
- Source : Bloomberg, au 30 juin 2025. Grandes capitalisations = S&P 500. Moyennes capitalisations = S&P MidCap 400. L’indice S&P Midcap 400 offre aux investisseurs une référence en matière d’entreprises de taille moyenne. Cet indice, distinct du S&P 500 axé sur les grandes capitalisations, est conçu pour mesurer la performance de 400 sociétés de moyenne capitalisation, reflétant ainsi les caractéristiques de risque et de rendement propres à ce segment du marché. Petites capitalisations = S&P SmallCap 600 L’indice S&P SmallCap 600 cherche à mesurer le segment des petites capitalisations du marché boursier américain. L'indice est conçu pour suivre les entreprises qui répondent à des critères d'inclusion spécifiques afin de s'assurer qu'elles sont liquides et viables sur le plan financier. Les performances passées ne sont ni un indicateur ni une garantie des résultats futurs. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Mentions et conditions importantes concernant les fournisseurs de données disponibles sur www.franklintempletondatasources.com.
- Sources : Bloomberg et calculs par la Global Research Library de Franklin Templeton.
- Source : « RSM 2025 AI Survey: Middle Market Firms Rapidly embracing Generative AI, But Expertise Gaps Pose Risks. » RSM. 11 juin 2025.
- Source : Bloomberg, au 16 juillet 2025.
Quels sont les risques ?
Tout investissement comporte des risques, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi.
Les titres en actions sont sujets à des fluctuations de cours et peuvent occasionner une perte de capital. Les actions de petite et moyenne capitalisation impliquent davantage de risques et de volatilité que les actions de grande capitalisation.
La diversification ni ne garantit un profit ni ne protège contre les pertes.
Les ETF se négocient comme des actions, leur valeur de marché évolue à la hausse ou à la baisse et ils peuvent se négocier à des prix supérieurs ou inférieurs à leur valeur liquidative. Les commissions de courtage et les frais des ETF diminuent les performances. Les parts d’ETF peuvent être achetées ou vendues pendant la journée à leur prix de marché à la bourse où elles sont cotées. Néanmoins, rien ne permet de garantir l’existence ou le maintien d’un marché dynamique de négociation des parts d’ETF, ni des cotations continues ou inchangées. Les parts d’ETF sont négociables sur des marchés secondaires, mais elles ne peuvent pas être négociées dans toutes les conditions de marché et peuvent l’être avec des décotes significatives lors de périodes de tension du marché.
Les entreprises et / ou les études de cas mentionnées ici sont utilisées uniquement à des fins d’illustration ; tout investissement peut ou non être détenu par un portefeuille conseillé par Franklin Templeton. Les informations fournies ne constituent ni une recommandation ni des conseils individuels en investissement pour tout titre, stratégie ou produit de placement spécifique. Elles n’indiquent pas les intentions de négociation de tout portefeuille géré par Franklin Templeton.
WF : 6293070
