CONTRIBUTEURS

Marcus Weyerer, CFA
Director of ETF Investment Strategy EMEA
Franklin Templeton ETFs
Synthèse :
- Les actions américaines en sont actuellement à leur quatrième année de forte hausse, avec une progression de plus de 80 % depuis 2022.
- La croissance résiliente des bénéfices et le contexte macroéconomique « mitigé mais encore favorable » continuent de favoriser les actifs risqués.
- Nous pensons que les méga-capitalisations restent solides et nous privilégions une approche active de l’exposition aux petites et moyennes capitalisations dans un but de diversification dans un contexte d’opportunités naissantes.
- Nous pensons que les comparaisons avec la bulle Internet des années 1990 n’est pas appropriée – au contraire, l’histoire donne à penser que le cycle actuel ne touche pas encore à sa fin.
Le marché haussier souffle sa troisième bougie
Symbole de hausse sur les marchés, le « taureau » peut, selon les races, vivre bien au-delà de dix ans. Les taureaux atteignent typiquement la puberté aux alentours de neuf mois et atteignent la force de l’âge, l’apogée de leur forme physique, entre trois et quatre ans. Cette fleur de l’âge dure plusieurs années, et les taureaux restent souvent dominants au-delà de six ou sept ans.
Les actions américaines sont entrées dans la quatrième année d’un marché haussier record. Depuis le creux de la vague atteint le 12 octobre 2022, l’indice S&P 500 Net Total Return (NTR) Index a grimpé de plus de 80 % et établi plus de 200 records absolus1. Ce redressement a été remarquablement stable : l’indice a récemment enregistré sa troisième plus longue période sans perte de 3 % ou plus sur une seule journée en plus de deux décennies.2 Les baisses ont été limitées, avec seulement deux corrections de plus de 10 % au cours de cette période. Le repli le plus important s’est produit après les annonces de droits de douane en avril, lorsque les actions ont brièvement flirté avec un marché baissier (avec une baisse de 18,7 % par rapport à leur sommet) avant de rebondir à une vitesse exceptionnelle3.
Nous pensons que, même si les valorisations ambitieuses et les conditions techniques tendues du marché exigent de maintenir une diversification, le contexte général reste nettement favorable aux actions américaines. Les investisseurs pourraient envisager de regarder au-delà des expositions traditionnelles pour saisir tout le potentiel de hausse restant.
La solidité des fondamentaux des entreprises masque un contexte macroéconomique ambigu
La volatilité suscitée récemment par les droits de douane pourrait annoncer un environnement plus prudent à court terme. Toutefois, les sommets récents continuent de s’appuyer sur des fondamentaux solides sur le marché américain des actions. Les prévisions misent sur une hausse régulière du produit intérieur brut (PIB) réel américain jusqu’à la fin de l’année 2026.4 L’indice des prix à la consommation continue de tendre à la baisse malgré certaines hausses récentes.5 À ce stade, nous ne considérons les lignes de faille visibles sur le marché de l’emploi comme des signaux baissiers. Au contraire, la situation top-down ambiguë contribue à l’optimisme du marché quant aux baisses de taux par la Réserve fédérale (Fed), ce qui peut contribuer à justifier les valorisations élevées.
Pendant ce temps, dans une perspective ascendante au niveau des entreprises, les entreprises américaines ont enregistré une croissance impressionnantes de leurs bénéfices. Près de 70 % des entreprises ont surpris par des bénéfices supérieurs aux attentes au deuxième trimestre de cette année, dans la lignée des moyennes historiques.6 On s’attend également à ce que cette solidité des bénéfices se maintienne, avec une augmentation des bénéfices par action de 11,9 % en 2025 et de 13,2 % en 2026.7 Pour la période d’annonce des bénéfices du troisième trimestre à venir, les attentes du consensus ont connu une hausse inhabituelle depuis fin juin, à contre-courant d’un schéma typique dans lequel les prévisions des analystes partent souvent d’un point élevé et sont révisées à la baisse à l’approche de l’annonce des résultats effectifs.
Lesarguments en faveur des méga-capitalisations
Une analyse plus approfondie de la hausse récente montre que les actions de méga-capitalisation alimentent la dynamique du marché. Même si le marché a retrouvé sa diversité de manière cyclique en date d’octobre 2025, la tendance à long terme en faveur d’un leadership plus restreint reste intacte. La corrélation entre les rendements journaliers du S&P 500 et les « hausses nettes » (la différence entre le nombre d’actions en hausse et en baisse un jour donné) diminue depuis au moins une décennie8.
Illustration 1 : L’amplitude des variations du S&P 500 semble cyclique et non structurel.

La ligne bleue représente le coefficient de corrélation Spearman entre les rendements journaliers du S&P 500 et les hausses nettes (différence entre le nombre d’actions en hausse et en baisse), calculé sur 252 jours ouvrés de bourse. La corrélation de Spearman est une mesure non paramétrique de la corrélation utilisée pour les variables de jeux de données ne présentant aucune distribution normale ni relation linéaire. La corrélation est calculée par l’attribution d’un rang aux variables.
Source : Bloomberg, au 13 octobre 2025. Analyse par Franklin Templeton ETF Strategy. Les performances passées ne sont ni un indicateur ni une garantie des résultats futurs. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Mentions et conditions importantes du fournisseur de données disponibles sur www.franklintempletondatasources.com.
Nous pensons qu’un leadership étroit n’est pas nécessairement néfaste. Il est de plus en plus structurel, fondé sur l’innovation et la nécessité absolue d’une grande envergure (comme en témoignent les accords portant sur des centaines de milliards de dollars qui ont récemment défrayé la chronique dans le secteur technologique). En d’autres termes, nous pensons que la forte concentration des marchés en période haussière n’est pas un défaut, mais une caractéristique intrinsèque.
Les méga-capitalisations se sont également montrées résilientes face aux corrections des marchés par rapport au S&P 500. Les plus grandes capitalisations présentent un profil risqué, mais leurs baisses sont généralement conformes à celles du marché dans son ensemble, voire moins prononcées. À l’inverse, on peut compter sur elles pour grimper davantage en période haussière. Sur les 10 dernières années, le Solactive US Mega Cap 100 Select Index NTR présente un ratio de participation aux hausses de 1,07 par rapport au S&P 500, et un ratio de participation aux baisses de 1,01.9
Illustration 2 : S&P 500 et Mega 100 : relances et corrections (USD, en %)

Sources : Bloomberg, au 13 octobre 2025. L’indice S&P 500 NRT représente la performance de l’indice S&P 500 avec intégration aussi bien des variations de cours que des dividendes réinvestis après application d’une retenue fiscale à la source. L’indice Solactive US Mega Cap 100 Select Index NTR suit la performance des 100 plus grandes sociétés du marché boursier américain, sélectionnées dans l’indice Solactive GBS United States 500, après exclusion des sociétés dont l’implication persistante dans des armes controversées a été vérifiée. Les performance passées ne préjugent pas des performances futures. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Mentions et conditions importantes du fournisseur de données disponibles sur www.franklintempletondatasources.com
Le conte de deux périodes haussières : les enseignements des années 1990
Il est indéniable que les marchés semblent quelque peu tendus à ce stade, mais nous pensons que des valorisations ambitieuses après une période de forte hausse ne constituent pas une raison suffisante pour vendre. Les spéculations quant aux risques de bulle sont compréhensibles, mais nous pensons qu’elles sont prématurées. Les précédents historiques sont légion, notamment la bulle des dotcoms, fréquemment invoquée à tort selon nous. Bon nombre des entreprises les plus portées aux nues à l’époque n’étaient pas rentables et ne généraient pas de flux de trésorerie, tout le contraire des entreprises qui dominent actuellement l’écosystème de l’intelligence artificielle (IA). Certains des acteurs de la fin des années 1990 bénéficiaient d’une position de quasi-monopole, mais leurs avantages reposaient largement sur des éléments matériels faciles à reproduire. Cette situation a entraîné une érosion rapide des marges et une intensification de la concurrence alors même que l’adoption de l’internet entraînait une croissance du marché potentiel. À l’inverse, les leaders actuels opèrent souvent dans le cadre de monopoles systémiques plutôt que propres à certaines couches, ce qui pourrait contribuer à préserver leur pouvoir de fixation des prix, et leurs marges, pendant nettement plus longtemps.
Nous pensons également que les lignes temporelles de cette comparaison ne correspondent pas. Soyons clairs, le milieu et la fin des années 1990 présentent des similitudes marquantes avec les années 2020. En 1994, comme en 2022, la Fed s’est lancée dans un cycle agressif de hausses des taux qui a entraîné une envolée de la volatilité des actions. En 1994 comme en 2022, les marchés obligataires ont énormément souffert – au point que l’année 1994 est entrée dans l’histoire comme celle du « massacre des obligations ». Le lancement du navigateur de Netscape en décembre 1994 est largement considéré comme le « big bang » qui a ouvert l’internet au grand public, tandis que 2022 a marqué le début de l’adoption en masse de l’IA avec l’arrivée de ChatGPT.
Illustration 3 : Du creux de la vague au sommet : La bulle des dotcoms a éclaté en 2000 – plus de cinq ans après le lancement de Netscape

Source : Bloomberg, octobre 2025 et stratégie d’investissement de Franklin Templeton EMEA ETF. Le jour 0 correspond aux creux du marché en 1994 et en 2022. Toutes les données se basent sur l’indice S&P 500.[JM1] Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des frais, dépenses ou droits d’entrée. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des performances futures. Toute mention d’un titre spécifique poursuit un but d’illustration et ne constitue pas une recommandation d’investissement ni une discussion de toute position actuelle de FT.
À titre d’expérience, et avec tous les bémols d’usage, le choix de 1994 et 2022 comme années de départ permet de comparer la durée et l’intensité des hausses sur ces deux cycles. Trois ans après le creux du marché atteint le 4 avril 1994, le S&P 500 s’était redressé de 80 %. En octobre 2025, trois ans après le creux de 2022, le marché affichait une hausse de 82 % – une trajectoire étonnamment similaire. À partir de 1997, l’indice a continué de grimper pendant encore trois ans jusqu’à son apogée du 24 mars 2000 – en hausse de 248 % par rapport au creux de 199410.
En gros, si l’IA est le nouvel internet, le lancement de ChatGPT correspond à son « moment Netscape ».11 Le marché s’est envolé pendant plus de cinq ans après le lancement de Netscape ; le lancement de ChatGPT remonte actuellement à moins de trois ans. Dans cette perspective, nous pensons que 2025 a plus de chances de ressembler à 1997 qu’à 1999 ou 2000, et que les marchés conservent un vaste potentiel de hausse. À ce stade, nous continuons de considérer les légères corrections – ou « pauses » – comme des opportunités d’achat plutôt que comme des raisons de s’inquiéter.
Les véritables périodes baissières, comme celles de 2008, 2020 ou 2022, sont généralement déclenchées par des chocs externes, et non par des marchés qui « semblent » simplement en surchauffe ou présentent des valorisations élevées12.
L’argument en faveur des petites et moyennes capitalisations
Les investisseurs ne doivent pas pour autant suivre aveuglément la lancée des grandes capitalisations. Nous pensons que l’exposition aux actions de petite et moyenne capitalisation se justifie de plus en plus moyennant l’application d’une stratégie sélective. Même s’il évolue dans l’ombre des gains réalisés par les plus grosses capitalisations, l’indice Russell 2000 a en fait tenu le rythme du S&P 500 depuis le début des années 2000, ce qui témoigne de la solidité sous-jacente des entreprises de taille plus modeste. Les petites et moyennes capitalisations pourraient être à l’aube d’une période faste. L’industrie est le secteur le plus important de l’indice Russell 2000, dont elle représente 18,9 % contre 8,7 % du S&P 500, et elle pourrait tirer un avantage disproportionné de la mise en place des politiques du gouvernement Trump.13 Une focalisation sur la production interne, s’appuyant sur des incitants fiscaux ciblés, crée un environnement favorable pour le secteur industriel américain. En outre, s’il est vrai que les bouleversements liés aux droits de douane risquent de causer des difficultés à différents secteurs, on s’attend à ce que la production manufacturière augmente de 2,1 % à long terme.14 Dans l’ensemble, nous pensons que la situation macroéconomique actuelle présente une véritable opportunité de croissance pour les segments des petites capitalisations aux États-Unis.
Illustration 4 : On trouve des opportunités au-delà des grandes capitalisations, mais une sélection rigoureuse est indispensable
Performance et écart-type des composantes de l’indice

Source : Bloomberg, au 14 octobre 2025. L’indice Russell 2000 est un indice du marché boursier américain des petites capitalisations qui comprend les 2 000 plus petites actions de l’indice Russell. Les performance passées ne préjugent pas des performances futures. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Mentions et conditions importantes concernant les fournisseurs de données disponibles sur www.franklintempletondatasources.com.
Dans cette perspective, le graphique ci-dessus illustre pourquoi une approche sélective est essentielle pour investir dans les actions de petite et moyenne capitalisation. Les points bleus concentrés représentent le S&P 500, l’écart-type de chaque position étant représenté par rapport à son rendement annualisé sur trois ans. Par contraste, l’indice Russell 2000 présente des résultats nettement plus dispersés. L’ensemble d’opportunités est nettement plus large que celui offert par le leadership étroit du S&P 500, mais de nombreuses actions de plus petite capitalisation ont généré des rendements ajustés du risque médiocres. Cette plus grande dispersion plaide d’autant plus en faveur d’une gestion active : une sélection rigoureuse peut aider les investisseurs à déceler des opportunités bien au-delà des indices traditionnels pondérés selon la capitalisation boursière.
Un excès de prudence est souvent le plus gros risque
On peut comprendre que les investisseurs se méfient des statistiques hors normes, des records absolus, des valorisations ambitieuses et de l’incertitude accrue. Et pourtant, tandis que les marchés poursuivaient leur ascension, bon nombre des risques prévus ne se sont pas concrétisés. Notre position est claire : un excès de prudence est souvent le plus gros risque On trouve des opportunités aussi bien dans les actions américaines de petite et moyenne capitalisation sous-représentées que dans la dynamique soutenue des leaders de méga-capitalisation. Et surtout, nous ne pensons pas que les actions américaines aient atteint leur apogée. Les schémas historiques, la croissance résiliente des bénéfices et les conditions macroéconomiques ambiguës mais encore favorables sont autant d’éléments indiquant que les marchés conservent une forte marge de progression avant d’atteindre leur véritable sommet cyclique. Pour profiter pleinement de la solidité fondamentale des actions américaines, les investisseurs devraient chercher au-delà des allocations traditionnelles.
Notes de fin
- Source : Bloomberg, octobre 2025. L’indice S&P 500 NRT représente la performance de l’indice S&P 500 avec intégration aussi bien des variations de cours que des dividendes réinvestis après application d’une retenue fiscale à la source. Les performance passées ne préjugent pas des performances futures. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Mentions et conditions importantes concernant les fournisseurs de données disponibles sur www.franklintempletondatasources.com.
- Source : Bloomberg, octobre 2025
- Source : Bloomberg, octobre 2025. Analyse par le Franklin Templeton Institute et la stratégie d’investissement EMEA ETF.
- Source : consensus Bloomberg, août 2025.
- Sources : FactSet, Département américain du Travail, août 2025.
- Source : Bloomberg, au 11 septembre 2025.
- Sources : Bloomberg, MSCI, août 2025. Rien ne garantit que les prévisions, projections ou estimations se réalisent.
- Source : Analyse par Franklin Templeton et la stratégie d’investissement EMEA ETF, octobre 2025.
- Source : Bloomberg, octobre 2025. L’indice Solactive US Mega Cap 100 Select Index NTR suit la performance des 100 plus grandes sociétés du marché boursier américain, sélectionnées dans l’indice Solactive GBS United States 500, après exclusion des sociétés dont l’implication persistante dans des armes controversées a été vérifiée. Les performance passées ne préjugent pas des performances futures. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Mentions et conditions importantes concernant les fournisseurs de données disponibles sur www.franklintempletondatasources.com.
- Source : Bloomberg, octobre 2025.
- Toute mention d’un titre spécifique poursuit un but d’illustration et ne constitue pas une recommandation d’investissement ni une discussion de toute position actuelle de FT.
- Source : Analyse par Franklin Templeton et la stratégie d’investissement EMEA ETF, octobre 2025.
- Source : Bloomberg, octobre 2025. L’indice Russell 2000 est un indice du marché boursier américain des petites capitalisations qui comprend les 2000 plus petites actions de l’indice Russell.
- Source : « State of U.S. Tariffs. » The Budget Lab at Yale. 7 août 2025.
Quels sont les risques ?
Tout investissement comporte des risques, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi.
Les titres en actions sont sujets à des fluctuations de cours et peuvent occasionner une perte de capital. Les actions de petite et moyenne capitalisation impliquent davantage de risques et de volatilité que les actions de grande capitalisation. Les entreprises de grande capitalisation peuvent perdre la faveur des investisseurs en fonction de la conjoncture économique et des conditions de marché.
La diversification ne garantit pas un profit et ne protège contre les pertes.
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