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Points essentiels à retenir :

  • La Fed continue de maintenir ses taux d’intérêt, car elle se concentre sur l’ensemble des données économiques avant de commencer à réduire ses taux. Par ailleurs, les marchés s’attendent désormais à ce que la Fed ne réduise ses taux qu’une seule fois vers la fin de l’année.
  • Les écarts de taux des obligations de sociétés se sont resserrés, la probabilité d’une récession aux États-Unis ayant diminué par rapport à l’année dernière.
  • Si la Fed finit par abaisser les taux d’intérêt, nous pensons que les obligations de sociétés, en particulier celles de qualité, pourraient offrir des occasions de revenu et de rendement total.
  • Bien que le marché des actions dans son ensemble ait quelque peu résisté, il est resté dans une fourchette assez étroite, car de nombreuses entreprises de différents secteurs n’ont pas répondu aux attentes en matière de bénéfices.
  • Selon notre analyse, il existe des débouchés intéressants dans le domaine des actions, car le marché réagit de manière excessive aux déceptions à court terme de sociétés de haute qualité dont nous pensons qu’elles ont un potentiel à plus long terme.

Évolution des attentes en matière d’inflation et de taux d’intérêt

Si l’on considère les six derniers mois, les données sur l’inflation plus élevées que prévu ont modifié les attentes du marché en ce qui concerne les réductions de taux d’intérêt en 2024. Lors de la dernière réunion du Federal Open Market Committee (FOMC), certains acteurs du marché craignaient que la Réserve fédérale (Fed) ne se montre trop optimiste et qu’il ne soit question d’un relèvement des taux d’intérêt des fonds fédéraux. Cependant, le président de la Fed, Jerome Powell, a mis fin à ces inquiétudes et a souligné que les décideurs politiques examinent l’ensemble des données et pas seulement des éléments de données économiques qui pourraient ne pas pointer dans la même direction.

À notre avis, le résumé des prévisions économiques de la Fed de mars, tel qu’il est présenté dans l’illustration 1, est à peu près aussi bon qu’il puisse l’être. La Fed s’attend à ce que la croissance du produit intérieur brut (PIB) reste résistante et se maintienne à un niveau supérieur aux attentes à long terme. De même, les décideurs de la Fed ne prévoient pas d’augmentation significative du chômage au cours des prochaines années, malgré le resserrement qu’ils ont mis en place. À notre avis, les demandes initiales d’allocations de chômage ayant atteint leur niveau le plus élevé depuis longtemps, les enquêtes globales sur le marché du travail pourraient surestimer la croissance de l’emploi. Le marché de l’emploi sera donc au centre de nos préoccupations à court terme.

Illustration 1 : Résumé des prévisions économiques du FOMC

Federal Reserve Economic Projections
Mars 2024

Remarque : Les prévisions de variation du produit intérieur brut (PIB) réel et les prévisions pour les deux mesures de l’inflation sont des variations en pourcentage entre le quatrième trimestre de l’année précédente et le quatrième trimestre de l’année indiquée. L’inflation des dépenses de consommation personnelle (DCP) et l’inflation de base des DCP sont les taux de variation en pourcentage, respectivement, de l’indice des prix des DCP et de l’indice des prix des DCP hors alimentation et énergie. Les prévisions du taux de chômage correspondent au taux de chômage civil moyen du quatrième trimestre de l’année indiquée. Les prévisions de chaque participant sont basées sur son évaluation de la politique monétaire appropriée. Les prévisions à plus long terme représentent l’évaluation par chaque participant du taux vers lequel chaque variable devrait converger dans le cadre d’une politique monétaire appropriée et en l’absence de nouveaux chocs sur l’économie. Les prévisions pour le taux des fonds fédéraux sont la valeur du point médian de la fourchette cible appropriée projetée pour le taux des fonds fédéraux ou le niveau cible approprié projeté pour le taux des fonds fédéraux à la fin de l’année civile spécifiée ou sur le long terme. Les prévisions de décembre ont été réalisées en liaison avec la réunion du Comité fédéral de l’open market des 12 et 13 décembre 2023. Un participant n’a pas soumis de prévisions à plus long terme pour la variation du PIB réel, le taux de chômage ou le taux des fonds fédéraux lors de la réunion des 12 et 13 décembre 2023, et un participant n’a pas soumis de telles prévisions lors de la réunion des 19 et 20 mars 2024.

1. La tendance centrale exclut les trois prévisions les plus élevées et les trois prévisions les plus basses pour chaque variable et pour chaque année.

2. Les prévisions à plus long terme pour l’inflation de base de l’indice des prix à la consommation ne sont pas recueillies.

Source : La Réserve fédérale. Rien ne garantit qu’une estimation, une prévision ou une projection se réalisera.

En ce qui concerne l’inflation, la dernière lecture de l’indice de base des dépenses de consommation personnelle (DCP) en glissement annuel était d’environ 2,8 %, ce qui se situe dans la partie supérieure des prévisions de la Fed et à portée de sa médiane de 2,6 %. La Fed s’attend à ce que l’indice des prix à la consommation baisse jusqu’à son objectif, après quoi elle normalisera progressivement le taux des fonds fédéraux au cours des prochaines années. Le taux des fonds fédéraux prévu par la Fed d’ici la fin de l’année est de 4,6 % à 5,1 %.1 Nous ne manquerons pas d’observer l’évolution des prévisions de la Fed (la prochaine publication est prévue en juin) et ce qu’elles nous apprendront sur la politique monétaire à venir.

À l’heure actuelle, nous pensons que la Fed restera probablement en attente jusqu’à la fin de l’été et qu’elle commencera peut-être à réduire ses taux par la suite. Le marché, qui prévoyait trois, voire six ou sept baisses de taux jusqu’à la fin de 2024, ne prévoit actuellement qu’une seule baisse cette année.

Resserrement des écarts de taux des obligations de sociétés et rendements toujours élevés

Par rapport à l’année dernière, nous avons assisté à une contraction substantielle des écarts tant dans l’univers des obligations de sociétés de qualité (mesurées par l’indice Bloomberg des sociétés américaines) que dans celui des obligations de sociétés à rendement élevé (mesurées par l’indice Bloomberg des obligations de sociétés américaines à rendement élevé).2 Les écarts étaient plus importants il y a un an parce que la probabilité d’une récession américaine était alors nettement plus élevée qu’elle ne l’est aujourd’hui.3 Ce scénario nous a offert un bon débouché en termes de rendements. Comme la probabilité de récession a diminué et que les facteurs économiques de base des entreprises sont restés solides, nous avons vu les écarts se contracter à des niveaux plus proches des fourchettes serrées historiques. Les obligations de sociétés de premier ordre, qui représentaient environ 150 points de base (pb) par rapport aux bons du Trésor américain à échéance comparable il y a un an, ne représentent plus qu’environ 100 pb. Les obligations à rendement élevé, qui représentaient environ 500 points de base, n’en représentent plus que 300.4 Tant que les facteurs économiques de base des entreprises restent intacts, il n’y a pas lieu de s’alarmer, car nous avons toujours vu les écarts se maintenir à des niveaux similaires pendant de longues périodes. De plus, ces rendements sont calculés à partir des rendements toujours élevés du Trésor américain.

Comme le montre la figure 2, les rendements des obligations de sociétés ont chuté à des niveaux historiquement bas en 2020 (ce qui a entraîné des prix obligataires très élevés), puis les rendements sont remontés à des niveaux élevés en 2022 (ce qui a entraîné une chute vertigineuse des prix obligataires). Depuis lors, les rendements ont été ce que nous considérons comme très attrayants par rapport à ce que nous avons connu au cours des quinze dernières années. Par exemple, les coupons des obligations de sociétés de bonne qualité (notre secteur préféré au sein des revenus fixes) ont été d’environ 5,5 %.5 À notre avis, cela pourrait constituer un bon débouché, en particulier lorsque nous envisageons d’allonger la durée et de bénéficier potentiellement d’une normalisation des taux d’intérêt à plus long terme.

Illustration 2 : Les rendements sont attrayants malgré la récente reprise

Rendements des titres à revenu fixe
1er septembre 2020‒31 mars 2024

Source : Bloomberg. Le rendement au pire est une mesure du rendement le plus bas possible qui peut être obtenu sur une obligation assortie d’une clause de retraite anticipée. L’indice Bloomberg des obligations de sociétés américaines mesure le marché des obligations de sociétés imposables, à taux fixe et de premier ordre). L’indice Bloomberg des obligations de sociétés américaines à rendement élevé mesure le marché des obligations de sociétés à rendement élevé et à taux fixe libellées en dollar américain. Les titres sont classés comme étant à rendement élevé si la note moyenne de Moody’s, Fitch et S&P est égale ou inférieure à Ba1/BB+/BB+. Les indices ne sont pas gérés, et il est impossible d’investir directement dans ceux-ci. Ils ne tiennent pas compte des honoraires, des dépenses ou des frais d’acquisition. Les rendements passés ne sont pas nécessairement représentatifs ou garants des rendements futurs. Veuillez consulter le site www.franklintempletondatasources.com pour obtenir de plus amples renseignements sur les fournisseurs de données.

À l’heure actuelle, les liquidités et les actifs à revenu fixe à court terme offrent ce que nous considérons comme un niveau de revenu attrayant. Toutefois, lorsque la Fed finira par abaisser les taux d’intérêt au cours des 6 à 18 prochains mois, nous pensons que l’écart entre les titres à revenu fixe à court terme et les titres de sociétés à plus longue durée sera substantiel, en plus de la possibilité de rendement total des titres de sociétés à plus longue durée.

En outre, si l’on considère ces fourchettes de rendement, combinées notamment aux prix moyens des obligations dans chacun de ces univers, on constate qu’ils sont toujours inférieurs de 8 à 10 % à la valeur nominale.6 C’est l’occasion d’acheter des obligations non seulement avec des rendements attractifs, mais aussi en dessous de leur valeur nominale.

U plus grand nombre de débouchés en matière d’actions

Alors que les sept Magnificent Seven7 ont été un moteur important du marché des actions l’année dernière, on observe depuis le début de l’année un certain élargissement ainsi qu’une certaine divergence. Sur la base de la dernière saison des résultats qui s’est largement achevée, de nombreuses entreprises de différents secteurs n’ont pas répondu aux attentes et n’ont donc pas été en mesure de faire évoluer les indices plus larges vers un niveau plus élevé. Ainsi, bien que le marché des actions dans son ensemble ait quelque peu résisté, il est resté dans une fourchette assez étroite. Par exemple, l’indice Standard & Poor’s 500 a largement évolué de manière latérale, passant d’environ 5100 début mars à 5200 début mai.

Selon notre analyse, alors que les attentes globales du marché restent élevées pour le reste de l’année et l’année prochaine, plus de 40 % de l’univers plus large des actions ont baissé (voir l’illustration 3). C’est dans ces domaines que nous pensons pouvoir trouver des occasions intéressantes. En fait, nous avons été en mesure de déplacer certaines de nos stratégies de revenu des titres à revenu fixe, en particulier les titres de qualité inférieure, vers certaines de ces débouchés au niveau des actions.

Illustration 3 : Quelques débouchés de choix au niveau des actions

Nombre d’actions de l’indice S&P 500 qui sont en dessous de leur plus haut de 52 semaines
Au 11 avril 2024

Sources : FactSet, S&P Dow Jones Indices, FactSet Market Aggregates. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Ils ne tiennent pas compte des frais d’acquisition ni d’aucuns autres frais que peut entraîner un placement. Les rendements passés ne sont pas nécessairement représentatifs ou garants des rendements futurs.

Jusqu’à la fin de l’année, nous prévoyons de rechercher progressivement un meilleur équilibre entre les actions et les titres à revenu fixe. Nos actions se concentrent sur les entreprises qui ont un bon potentiel à long terme et dont nous pensons qu’elles présentent des valorisations et un potentiel de revenu attrayants. Il s’agit d’actions ordinaires donnant droit à un dividende, de titres convertibles, de titres privilégiés traditionnels et de billets liés à des actions (BLA).8

Nous pensons qu’il est important de maintenir une diversification entre les secteurs. En ce qui concerne les actions, nous avons modéré notre exposition aux valeurs financières, car les valorisations des grandes banques américaines se sont redressées. En revanche, nous avons augmenté notre exposition aux soins de santé, à l’énergie et aux services publics. Nous avons également trouvé des occasions de participer à la révolution de l’intelligence artificielle (IA) par le biais des BLA de certaines entreprises technologiques, car de plus en plus d’entreprises adoptent l’IA pour améliorer leurs opérations et les secteurs de l’énergie et des services publics d’électricité commencent à bénéficier de l’augmentation de l’utilisation de l’énergie par l’IA. 

Conclusion

Malgré l’incertitude qui plane sur l’évolution de l’économie et de la politique monétaire, ainsi que sur l’impact que pourraient avoir les élections américaines en cette fin d’année, notre stratégie consiste à maintenir un portefeuille très diversifié et à adopter une approche dynamique dans toutes les catégories d’actifs.



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