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Ajoutez un « K » devant n’importe quelle catégorie de pop culture, et vous avez probablement nommé un phénomène sud-coréen en plein essor. On peut citer la K-Pop, K-Beauty, K-Drama, qui relèvent tous des termes génériques K-Culture et K-Wave, ou encore hallyu en coréen. Depuis l’explosion mondiale du phénomène Gangnam Style il y a 12 ans, l’intérêt du monde entier pour les exportations culturelles du pays, ou K-Content, n’a fait que croître.

Bien entendu, quand on parle des performances d’exportation de la Corée du Sud, l’attention se porte généralement sur le secteur le plus important du pays, la technologie, et sur ses produits phares : les ordinateurs et les circuits intégrés. La position de la Corée du Sud dans les industries lourdes, comme l’automobile, les chantiers navals et la chimie, suscite également l’intérêt. Les chiffres d’exportation du pays en mars indiquent un sixième mois de croissance consécutif et le maintien d’une dynamique de relance. Bien que les entreprises sud-coréennes aient dû faire face à un ralentissement de la demande chinoise, l’augmentation des exportations vers l’Amérique latine et les États-Unis a partiellement compensé cette faiblesse. Le total des exportations vers la Chine a augmenté de 0,4 % en mars, tandis que les exportations à destination des États-Unis et de l’Amérique Latine ont augmenté respectivement de près de 12 % et 14 %.1

En décembre, les exportations de semiconducteurs ont fait un bond de près de 22 % par rapport à l’année précédente grâce à la demande pour les technologies émergentes. La Chine reste le principal partenaire commercial de la Corée du Sud, mais les exportations de la quatrième économie asiatique ont été portées par l’augmentation des commandes de puces à destination des États-Unis. En mars, les ventes de puces mémoire à l’étranger ont permis un cinquième mois consécutif d’augmentation des exportations, qui affichent une hausse de 35,7 % et leur meilleure performance en termes de valeur depuis deux ans.2

La demande solide en puces mémoire pour l’IA pousse les exportations coréennes à la hausse

Exportations de la Corée du Sud
De janvier 2018 à février 2024

Sources : Bloomberg et Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie (Corée du Sud). Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des performances futures.

Un test décisif pour le président

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui avance un programme plus favorable aux entreprises que son prédécesseur, va subir le verdict de l’opinion publique sous la forme des élections législatives d’avril.

Le parti conservateur Pouvoir au peuple de Yoon a dû faire face à une législature contrôlée par le principal parti d’opposition, le Parti Démocratique de Corée, ce qui a freiné le président dans la mise en œuvre de son programme. Si Pouvoir au Peuple remporte la majorité des 300 sièges de l’Assemblée nationale, Yoon devrait rencontrer moins d’obstacles à ses nominations clés et à l’exécution de ses politiques sur les trois années restantes de son mandat présidentiel unique et améliorer les perspectives de victoire de son parti lors des élections présidentielles de 2027.

Malgré une cote de popularité légèrement défavorable ces dernières semaines, les électeurs reconnaissent au président Yoon le mérite d’avoir amélioré les relations traditionnellement médiocres du pays avec le Japon, et il a également pris des mesures résolues pour renforcer la coopération trilatérale dans le domaine de la sécurité avec Tokyo et Washington, une démarche d’une importance capitale à l’heure où la Chine continue d’imposer son influence dans la région.

Les autorités de réglementation encouragent de meilleures réformes de la gouvernance d’entreprises afin de réduire la « décote coréenne », c’est-à-dire la tendance des valorisations des entreprises sud-coréennes à être moins élevées que celles de leurs homologues mondiales malgré leurs flux de trésorerie et leurs bénéfices solides, bien souvent en raison de leur gouvernance d’entreprise médiocre et de rendements moindres pour les actionnaires. Quelque deux tiers des entreprises sud-coréennes présentent une valorisation inférieure à leur valeur comptable. Les entreprises coréennes s’inspirent toutefois de plus en plus de l’exemple japonais par un renforcement de la transparence, des rachats d’actions et des dividendes visant à améliorer la valeur pour les actionnaires. Cette démarche semble avoir attiré l’attention des investisseurs étrangers, qui ont offert aux actions sud-coréennes leur meilleur début d’année depuis au moins 1999 en termes d’intérêt étranger avec 11,7 milliards USD d’achats nets à la fin du 1er trimestre 2024.3 L’indice FTSE South Korea RIC Capped a grimpé de près de 21 % en 2023.4

Sous la présidence de Yoon, le chômage a baissé plus que prévu à 2,6 % grâce à l’industrie manufacturière et aux services, et reste inférieur à sa moyenne sur 10 ans de 3,5 %.5 En 2023, la Corée du Sud s’est également classée en deuxième position sur 35 États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) lors d’une évaluation par The Economist consacrée principalement aux pays riches et portant sur les cours des actions, le produit intérieur brut, l’emploi, les prix de base et l'ampleur de l’inflation6.

« Startup Corée »

Espérant faire du pays un pôle mondial des startups, le gouvernement a lancé un nouveau plan « Startup Corée » s’appuyant sur des stratégies détaillées pour l’économie numérique, les investissements internes et externes et le capital-risque privé.

À cette fin, en février dernier, le président Yoon a accueilli le PDG de Meta Mark Zuckerberg en Corée du Sud ainsi que d’autres dirigeants du secteur technologique afin d’étudier les possibilités de renforcer la coopération en matière d’intelligence artificielle et d’écosystèmes digitaux dans des domaines tels que les appareils ménagers intelligents, les dispositifs à porter et les voitures intelligentes.

Parallèlement à l’essor de la Corée du Sud en tant qu’exportatrice de pop culture, de tendances esthétiques et de contenu de divertissement (le thriller satirique Parasite est entré dans les annales en 2020 en devenant le premier film en langue étrangère à remporter l’Oscar du meilleur film), l’image et la réputation de ses marques automobiles ont elles aussi le vent en poupe. Il y encore 10 ans à peine, Hyundai et sa marque sœur Kia étaient considérées comme des acteurs de second plan dans l’automobile. Mais cette image a bien changé. L’année dernière, ces deux constructeurs réunis ont conquis la deuxième place des ventes de véhicules électriques aux États-Unis derrière Tesla. Les analystes estiment que ces constructeurs automobiles alliés (qui font tous deux parties du conglomérat sud-coréen Hyundai Motor Group) sont en passe de consolider ou d’accroître leur avance sur leurs concurrents hors Tesla avec de nouveaux modèles de véhicules électriques et une tarification agressive.

Swifties ou ARMY ?

Les nouvelles options de streaming et les réseaux sociaux ont contribué à la popularité des séries dramatiques coréennes (« K-Drama ») et de séries telles que Squid Game. En 2023, Netflix s’est engagé à dépenser 2,5 milliards USD dans le pays sur les quatre prochaines années pour répondre à l’engouement pour le K-Drama, qui a contribué à faire grimper le nombre d’abonnements dans le monde entier.

Environ 60 % des utilisateurs de Netflix ont déjà regardé une série sud-coréenne, et la durée de visionnage de ces programmes a été multipliée par six en quatre ans à peine selon Netflix. Et si vous pensiez que Taylor Swift jouait dans une catégorie à part, le boys band de K-Pop BTS a affiché la même domination en s’accaparant le titre de Musicien mondial #1 de l’année (#1 Global Recording Artist of the Year) deux années d’affilée.7



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