Aller au contenu

Contrairement à ce que mentionne un des vers de la chanson War, « (À quoi ça sert) absolument rien », nous croyons que les obligations sont « bonnes à quelque chose » (nous présentons nos excuses à Edwin Starr).

La question que les conseillers nous posent de plus en plus souvent, en raison des faibles rendements et des infimes perspectives de rentabilité des titres à revenu fixe, concerne l’objectif ou le rôle que les obligations continuent de jouer (s’il en est un) au sein de portefeuilles multiactifs. Les obligations visent traditionnellement deux objectifs dans un portefeuille :

  1. Elles permettent une protection du capital et un amortissement du risque propre aux titres participatifs, généralement grâce à des expositions aux obligations d’État; et
  2. Elles s’avèrent une source de revenu et/ou d’amélioration du rendement, habituellement par l’entremise de titres de créance, d’instruments titrisés et d’autres produits d’écart.

Dans cet article, nous nous concentrerons sur le premier rôle et nous demanderons si les obligations peuvent toujours remplir cette fonction.

Lorsque les rendements bondissent

Des rendements à la hausse signifient des rendements faibles, voire négatifs, pour plusieurs marchés d’obligations d’État. Malgré tout, nous croyons que les investisseurs ne verront pas de sitôt des rendements considérablement plus élevés en raison des mesures mises en place par les banques centrales durant la pandémie de coronarivus et qui pourraient perdurer. Celles-ci incluent une baisse prolongée des taux d’intérêt, des programmes continus d’assouplissement quantitatif et la possibilité de régimes de ciblage de l’inflation plus souples. L’environnement du rendement obligataire sera donc, mais non désastreux.

Pourquoi les rendements bondissent

Des rendements d’obligations d’État qui bondissent pour les bonnes raisons — meilleure croissance, normalisation de l’inflation, meilleures perspectives économiques — peuvent signifier un vent défavorable pour certaines parties du marché obligataire tout en demeurant un excellent environnement pour votre portefeuille. D’autres éléments de celui-ci pourront compenser les perturbations au sein du rendement des obligations d’État de marchés développés. Par exemple, une combinaison 60/40 ou même 80/20 d’actions et d’obligations peut toujours offrir de très bons rendements, comme nous l’avons observé au cours des récentes hausses de rendement :

Rendement du portefeuille équilibré de croissance Franklin Quotentiel (60/40) et du portefeuille de revenu diversifié Franklin Quotentiel (80/20) comparativement aux obligations d’État du Canada depuis les creux records

31 juillet 2020 au 12 février 2021

Source : Bloomberg, FTIS

À titre de référence, voici les transferts que nous avons vus depuis les niveaux planchers du mois d’août au sein des rendements à 10 ans :

Coussin supplémentaire

Des rendements à la hausse des obligations d’État ont un bon côté, car ils majorent naturellement une partie de la protection inhérente aux obligations souveraines. Pour être clairs, nous ne prévoyons pas un bond important des rendements; mais à des fins illustratives, des niveaux de rendement qui atteindraient ceux indiqués dans le tableau ci-après indiqueraient non seulement un vent défavorable, mais contribueraient également à la hausse de « munitions » disponibles pour la prochaine période d’aversion pour le risque et pour la chute présumée des rendements.

Scénarios de rendement :

Source : Franklin Templeton

Quel est le rôle des obligations d’État?

Nous sommes d’avis que les obligations d’État continuent de jouer un rôle, tant à titre de protection du capital que d’amortisseur du risque propre aux titres participatifs. Toutefois, nous devons reconnaître que le « coût » de conserver des obligations d’État a grimpé en raison des rendements attendus plus faibles et d’une diversification des avantages moins efficace (mais pas nulle) pour la suite. Ainsi, il est important de diversifier les portefeuilles et de compléter l’exposition aux obligations d’État avec d’autres outils.

Discernement et dynamisme

Nous croyons que les investisseurs doivent faire preuve de dynamisme et de discernement en ce qui concerne leur exposition aux obligations d’État en raison de rendements affichant des taux historiquement bas. Le portefeuille est actuellement sous-pondéré en obligations d’État et affiche une duration plus courte étant donné que nous envisageons des rendements un peu plus élevés à l’avenir; toutefois, notre répartition n’égale pas zéro! Nous nous concentrons sur les marchés d’obligations d’État qui présentent un potentiel plus important d’appréciation du capital dans des périodes d’aversion pour le risque. Par exemple, dans le tableau ci-dessous, des marchés comme l’Australie, le Canada et les États-Unis affichent des rendements de départ plus élevés comparativement à ceux du Japon et de l’Europe, ce qui pourrait possiblement mener à une appréciation plus importante du capital.

Courbes de rendement des obligations d’État au mois de décembre 2020

Remarque : La courbe de rendement utilisée pour l’Europe est celle de l’Allemagne.
Source : Franklin Templeton, Macrobond, Bloomberg

Deuxièmement, d’autres outils pouvant contribuer à contrebalancer le risque propre aux titres participatifs et à offrir une diversification devraient être envisagés afin de complémenter, sans toutefois remplacer, les obligations d’État. D’autres secteurs de titres à revenu fixe à stratégie défensive, certains duos de devises, les métaux précieux et, pour ceux qui y ont accès, des placements non traditionnels sont des exemples d’outils pouvant servir à compléter le rôle habituel que jouent les obligations d’État au sein d’un portefeuille.

Enfin, en raison de rendements comprimés, être dynamique dans le positionnement obligataire au sein de secteurs fait en sorte que la qualité, la courbe de rendement, la duration, les changes, la géographie et les émetteurs uniques sont tous des aspects importants pour soutenir l’optimisation de possibles rendements avec les caractéristiques de couverture que les titres à revenu fixe sont censés fournir.

Les obligations en général, et celles d’État en particulier, demeurent une principale composante de base d’un portefeuille multiactifs bien diversifié. Il est toutefois important que la gestion de vos expositions obligataires ne soit pas empreinte de complaisance.



NOTES JURIDIQUES IMPORTANTES

Le présent document est uniquement d’intérêt général et ne doit pas être considéré comme des conseils de placement ni comme une recommandation d’acheter, de vendre ou de conserver un titre ou d’adopter une stratégie de placement. Ce contenu ne représente pas des conseils de nature juridique ou fiscale.

Les points de vue exprimés sont ceux du gestionnaire de placements et les commentaires, opinions et analyses sont en date de la publication du présent document et peuvent changer sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une analyse complète de tous les faits importants au sujet d’un pays, d’une région ou d’un marché.

La préparation du présent contenu peut avoir nécessité des données de tiers qui n’ont pas fait l’objet d’une vérification ou d’une validation indépendante par Placements Franklin Templeton (« PFT »). PFT décline toute responsabilité, quelle qu’en soit la nature, à l’égard de toute perte résultant de l’utilisation de ces informations, et le lecteur est l’unique responsable de l’utilisation qu’il fait des commentaires, des opinions et des analyses que contient le document.

Les produits, les services et les informations peuvent ne pas être disponibles dans toutes les collectivités territoriales et sont offerts à l’extérieur des États-Unis par d’autres sociétés affiliées de Placements Franklin Templeton et/ou leurs distributeurs conformément aux dispositions des lois et des règlements locaux. Consultez votre conseiller professionnel pour obtenir de plus amples renseignements sur les produits et les services offerts dans votre collectivité territoriale.

CFA® et Chartered Financial Analyst® sont des marques déposées de CFA Institute.