CONTRIBUTEURS

Michael Greenberg, CFA, CAIA
Portfolio Manager,
Franklin Templeton Investment Solutions
Selon l’une des citations les plus connues de Warren Buffet, « ce n’est que lorsque la marée descend qu’on découvre qui se baigne nu ». Les banques centrales du monde entier ont procédé à des hausses énergiques de taux, et nous constatons maintenant qui nageait effectivement dans son plus simple appareil.
Expositions du portefeuille
Tout d’abord, nos portefeuilles sont très peu exposés à certains des segments qui ont éprouvé des difficultés sur le marché :

Il faudra prêter attention aux effets macroéconomiques de cet enjeu sur l’ensemble de l’économie plutôt que sur les prévisions microéconomiques propres à chaque banque.
Les banques et l’économie
Comme les banques centrales tentent de ralentir l’économie afin de juguler l’inflation, les récentes turbulences attribuables au segment des banques auront pour effet de resserrer encore davantage les conditions financières. Les conditions de crédit avaient commencé à se resserrer avant même que ne soient soulevés les enjeux au chapitre des banques. Par le passé, ce contexte a précédé l’élargissement des écarts de taux, lequel témoignait d’un ralentissement économique. Au vu des récents événements, même un resserrement des conditions d’emprunt paraît désormais inévitable.
Conditions d’emprunt en regard des écarts de taux

Si les banques commencent à réduire leurs prêts en raison de la baisse des dépôts, de la hausse des coûts de financement et d’un possible resserrement de la réglementation, les capitaux circulant sur le marché s’en trouveront réduits. Lorsque la disponibilité des capitaux diminue, les sociétés ont alors plus de mal à croître et à stimuler la croissance économique. C’est particulièrement le cas des petites entreprises, lesquelles revêtent une grande importance pour l’ensemble de l’économie et éprouvent déjà des difficultés.
Indice de l’optimisme des petites entreprises américaines de la NFIB

Dans les faits, un tel effet est escompté afin de contenir l’inflation. Le ralentissement de la croissance et la baisse de la demande devraient réduire les pressions exercées sur les prix. Il va sans dire toutefois que le ralentissement risque de donner lieu à un atterrissage brutal et qu’une récession plus grave pourrait survenir.
Composition du portefeuille
Selon nous, la probabilité qu’éclate une récession a augmenté, ce qui aura une incidence négative sur la croissance économique et les bénéfices des sociétés. Certains facteurs nous incitent toutefois à l’optimisme; les taux d’épargne élevés, la vigueur du marché de l’emploi et la baisse de l’inflation sont de bon augure pour l’économie. Au vu de tous ces facteurs, nous sommes toujours convaincus qu’il vaut mieux limiter le risque au sein des portefeuilles en réduisant le poids des actions et en augmentant la part des liquidités.
Dans le volet des titres à revenu fixe, nous prônons davantage la prudence et avons donc accru la pondération des obligations d’État ainsi que la duration. Nous privilégions les titres de créance de grande qualité au détriment des titres plus risqués pour l’instant.
Nous devrons continuer de faire preuve de souplesse, car la conjoncture évolue rapidement. Au bout d’un certain temps, les mauvaises nouvelles se répercuteront sur les prix et nous devrons ajuster notre positionnement.
Les commentaires, opinions et analyses sont fournis uniquement à titre indicatif et ne doivent pas être considérés comme des conseils de placement individuels ni comme une recommandation d’investir dans un titre ou d’adopter une stratégie de placement. En raison de l’évolution rapide du marché et de la conjoncture économique, les commentaires, opinions et analyses sont en date de la présente publication et peuvent changer sans préavis. Le présent document ne constitue pas une analyse complète de tous les faits importants au sujet d’un pays, d’une région, d’un marché, d’un secteur, d’un placement ou d’une stratégie.
Mentions juridiques importantes
Tous les placements comportent des risques, dont une perte possible de capital. Les placements dans des titres étrangers comportent des risques particuliers, comme la fluctuation des taux de change, l’instabilité économique ou les événements politiques. Les risques sont plus importants dans le cas des placements sur les marchés émergents, dont font partie les marchés frontaliers : ils sont liés non seulement aux mêmes facteurs, mais également au fait d’une taille plus petite, d’une moindre liquidité et de l’absence de cadres juridique, politique, commercial et social à l’appui des marchés des valeurs mobilières. Dans le cas des marchés frontaliers, les risques y sont amplifiés en raison des cadres qui y sont généralement encore moins développés, et de divers facteurs qui viennent s’y greffer, notamment la forte probabilité d’une volatilité extrême des prix, le manque de liquidités, les contraintes commerciales et le contrôle des changes. Le cours des actions fluctue, parfois rapidement et de manière radicale, sous l’influence de facteurs touchant des sociétés, des industries ou des secteurs particuliers, ou en raison de la conjoncture générale des marchés.
