Une réouverture généralisée en vue, les investisseurs préparent déjà la prochaine étape du cycle. Notre équipe de K2 Advisors estime que la rotation géographique, sectorielle et des catégories d'actifs sera un vecteur essentiel de rendement au cours des 12 prochains mois. Brooks Ritchey et Robert Christian nous font part des perspectives de l'équipe sur la stratégie du deuxième trimestre pour les Fonds spéculatifs.
Nous pensons que les gestionnaires de Fonds spéculatifs qui se tournent vers des titres qui ont été à la traîne ces dernières années, tout en se protégeant contre les risques du marché en général ou en vendant à découvert des titres survalorisés, seront plus susceptibles de dégager des rendements de grande qualité.
Faits saillants de la stratégie
Positions acheteur et vendeur sur actions
La hausse des taux d'intérêt ayant déclenché un virage en faveur de la valeur au détriment de la croissance, nous pensons que nos gestionnaires sauront tirer parti de cette dispersion accrue. La hausse des prévisions d'inflation devrait également favoriser les investisseurs en actions acheteur/vendeur par rapport aux autres actifs à duration plus longue.
Stratégie axée sur la valeur relative
Un horizon très favorable pour les stratégies d'arbitrage en matière de volatilité et de convertibles, en raison d'inefficacités sur le plan des cours dans différentes catégories d'actifs. Un horizon plus pessimiste pour l'arbitrage des titres à revenu fixe, en raison d'une baisse de la volatilité provoquée par l'excès de liquidités des banques centrales.
Stratégie événementielle
Les écarts de taux se sont légèrement creusés mais demeurent serrés par rapport aux moyennes historiques. L'augmentation des activités d'offres hostiles et de la confiance des chefs d'entreprise devrait profiter à la stratégie. Nous estimons que les fusions plus complexes ainsi que les cas particuliers en matière d'actions, de crédit et de sociétés d'acquisition à vocation spécifique (SPAC) offrent encore des débouchés intéressants.
Crédit
Les gestionnaires de crédit acheteur/vendeur privilégient de plus en plus les situations axées sur les événements, en raison de la faiblesse des taux de rendement et du resserrement des écarts. Les incertitudes qui pèsent sur le crédit structuré peuvent entraîner des niveaux élevés de dispersion au niveau des instruments, du marché ou des gestionnaires.
Macroéconomie mondiale
Les gestionnaires sont attentifs aux tendances macroéconomiques qui ont été accélérées par les événements de l'année dernière et les mesures de relance accommodantes qui en ont découlé et qui se poursuivent encore cette année. Les disparités entre les pays en termes de reprise économique peuvent présenter des occasions pour les stratégies macroéconomiques.
Produits de base
Les inquiétudes concernant l'inflation, la faiblesse du dollar américain, le durcissement des facteurs économiques de base et les taux continus de rendement positifs remettent les matières premières au premier plan. De là, émergeront probablement des gagnants et des perdants, ce qui accentuera la dispersion et favorisera les stratégies axées sur la valeur relative. Nous sommes surpondérés sur les matières premières agricoles en raison de facteurs saisonniers.
Titres liés à des contrats d’assurance
Les taux de renouvellement au 1er janvier ont été bons mais pas aussi forts que prévu, compte tenu des flux de capitaux dans ce secteur. Nous pensons que les émissions d'obligations catastrophe sont en bonne voie et que les prix des renouvellements de réassurance du 1er juin seront probablement favorables, suite à l'importante tempête hivernale qui a sévi au premier trimestre aux États-Unis.
Les thèmes macroéconomiques que nous abordons
À l'aube du deuxième trimestre 2021, tout indique que le pire de la crise sanitaire mondiale déclenchée par la COVID-19 est derrière nous. De nombreux vaccins sont disponibles et administrés dans le monde entier, les taux d'hospitalisation plafonnent ou diminuent, et les entreprises rouvrent lentement leurs portes. Bon, et maintenant?
Comment un gestionnaire de Fonds spéculatifs ou de Fonds à long terme uniquement doit-il répartir ses actifs pour éviter les zones de risque et dégager des rendements dans le monde de l'après-pandémie? Nous abordons ces questions, ainsi que d'autres, ci-dessous.
Les valorisations des actions et des dettes d'entreprises sont-elles trop élevées?
La réponse courte est « cela dépend ». Les prix de certains secteurs des marchés des actions et des dettes de premier ordre sont propices à une forte reprise. En témoignent les ratios cours/bénéfices et cours/ventes à terme supérieurs à la moyenne au niveau sectoriel, les écarts de crédit serrés sur les obligations d'entreprises et d'autres indicateurs de valorisation. D'autres secteurs n'ont pas tiré parti des récents gains du marché, mais semblent offrir de meilleures occasions de valeur à long terme. En outre, certains secteurs, traditionnellement, profitent d'une hausse de l'inflation, tandis que d'autres se replient dans un contexte inflationniste. Dans ce type de situation de marché, on assiste généralement à d'importantes rotations dans les secteurs et les catégories d'actifs, les investisseurs ajustant sans cesse leur répartition.
Les gestionnaires actifs suffisamment agiles pour s'adapter à ce nouveau régime devraient être en mesure de réaliser des rendements judicieux. Les gestionnaires de Fonds spéculatifs capables de se tourner vers des sociétés moins chères, aptes à profiter des variations cycliques et de l'inflation, tout en se protégeant contre les risques du marché grâce à des positions vendeur sur des titres survalorisés détenus en surnombre devraient, selon nous, en profiter.
Les rendements obligataires sont-ils trop bas, compte tenu des perspectives de forte croissance du produit intérieur brut (PIB), des changements possibles de politique monétaire ou d'un éventuel dépassement des objectifs d'inflation?
Les stratèges, les économistes et les gestionnaires de Fonds semblent s'accorder sur le fait que les rendements réels et nominaux ont atteint leurs plus bas niveaux cycliques. L'idée est que le ralentissement économique déclenché par la pandémie a été efficacement pris en compte dans la baisse des rendements des obligations souveraines mondiales en 2020, mais que les programmes de relance gouvernementaux conduiront à une reprise économique robuste et à des rendements réels plus élevés. Si les rendements réels augmentent en même temps que l'inflation revient à la normale, cela indiquerait que les rendements nominaux sont encore trop bas (et les courbes de rendement trop plates). Certains gestionnaires de Fonds spéculatifs macros s'attendent à ce que cela se produise et ont profité de la récente baisse des prix des obligations d'État. Par ailleurs, certains gestionnaires de crédit acheteur/vendeur voient une occasion de valeur relative qui devrait se poursuivre à mesure que les taux augmentent. Ces crédits d'entreprise dotés d'un bilan solide devraient prospérer, tandis que ceux dont les facteurs fondamentaux de crédit sont peu reluisants pourraient être à la traîne au moment de la reprise, voire perdre de la valeur.
Quels secteurs d'actions et de titres à revenu fixe d'entreprises profiteraient le plus d'une reprise de l'économie mondiale? Quels secteurs pourraient être à la traîne?
Si le marché est dans un « cycle de rotation », les positions acheteur capables de dégager des rendements sont les actions ou les obligations des secteurs des matériaux, de l'industrie, de la finance et de l'énergie. Même si les facteurs fondamentaux particuliers des entreprises doivent être analysés au sein de ces vastes groupes, de nombreux gestionnaires de Fonds et analystes trouvent que le paysage est riche en débouchés. En revanche, les placements particuliers en actions ou en obligations dans les secteurs des technologies, de la santé et des biens de consommation courante pourraient être assez bien valorisés, étant donné l'essor récent du travail à domicile.
Les gestionnaires de Fonds spéculatifs capables de prendre des positions acheteur et vendeur sur les actions ou les dettes d'entreprises estiment que l'écart entre les valeurs relatives des secteurs a commencé à se combler. Le fait d'être acheteur sur des titres qui ont accumulé du retard par rapport à l'ensemble du marché au cours des dernières années, tout en se protégeant des risques à l'aide de titres relativement survalorisés, devrait être une source de rendements à faible volatilité.
Les réponses à ces questions, ainsi qu'à d'autres, seront cruciales pour les investisseurs et les gestionnaires de Fonds qui s'efforcent de réaliser le même niveau de gains récemment engendrés et de trouver des rendements judicieux par la suite. De notre point de vue, nous pensons que les marchés des actions, des obligations, des devises et des matières premières ont amorcé un changement de régime au cours du quatrième trimestre 2020. De nombreuses rotations géographiques, sectorielles et de catégories d'actifs associées à ce changement de régime peuvent être avantageux pour les portefeuilles en gestion active.
Perspectives pour le deuxième trimestre de 2021 : Faits saillants de la stratégie
Actions acheteur/vendeur — international
Alors que la fin de la pandémie de la COVID-19 semble être en vue, les investisseurs sont optimistes quant à la reprise de l'activité économique mondiale. Nous pensons que les marchés boursiers internationaux (indice MSCI EAEO) en profiteront davantage que le marché américain (indice MSCI É.-U.) en raison de leur exposition plus importante aux sociétés cycliques qui ont été sous-estimées. Les actions cycliques internationales sont prêtes à bénéficier des tendances séculaires, en plus de la récente hausse des taux d'intérêt américains (qui a nui aux technologies et à d'autres secteurs à forte croissance qui ont dégagé d'excellents résultats ces dernières années) et de la possibilité d'une augmentation de l'impôt sur les sociétés aux États-Unis. Un éventuel reconfinement pour contrer une troisième vague et un déploiement de vaccins boiteux, comme l'ont démontré les réactions de divers pays au vaccin d'AstraZeneca, peuvent même conduire à une réouverture disparate des commerces, et favoriser ainsi la dispersion et la création d'alpha dans l'ensemble des pays et des secteurs.
Sociétés internationales se négociant à un cours sensiblement inférieur à celui de leurs cousines américaines
Janvier 1998 à février 2021

Source : Bloomberg. Vous trouverez au www.franklintempletondatasources.com des avis et renseignements importants sur les fournisseurs de données. Les indices ne sont pas gérés et il est impossible d’y investir. Ils ne tiennent pas compte des frais, charges ou commissions de vente. Les rendements passés ne sont pas nécessairement représentatifs ou garants des rendements futurs.
Macroéconomie mondiale
La reprise économique après le marasme de l'année dernière se poursuit et les tendances macroéconomiques commencent à s'affirmer. L'indice des surprises économiques Citigroup, qui suit les données économiques par rapport aux prévisions, a récemment indiqué des résultats macroéconomiques solides par rapport aux anticipations de nombreux économistes. Une conjoncture dans laquelle ces tendances persistent peut s'avérer avantageuse pour les gestionnaires et les stratégies axés principalement sur ces facteurs.
Indice des surprises économiques Citigroup
1er janvier 2009 au 15 mars 2021

Sources : Citigroup, Bloomberg. Vous trouverez au www.franklintempletondatasources.com des avis et renseignements importants sur les fournisseurs de données. Les indices ne sont pas gérés et il est impossible d’y investir. Ils ne tiennent pas compte des frais, charges ou commissions de vente. Les rendements passés ne sont pas nécessairement représentatifs ou garants des rendements futurs.
Titres liés à des contrats d’assurance
Bien que les écarts des 'cat bonds' se soient légèrement resserrés au premier trimestre à la suite des afflux de capitaux, leur prix reste intéressant par rapport à celui des obligations d'entreprises à rendement élevé (RÉ). La grande tempête hivernale américaine qui a principalement touché le Texas devrait constituer un événement record pour le secteur. Cela pourrait favoriser une hausse des prix de la réassurance au 1er juin, après la hausse du 1er janvier. En outre, l'attrait continu pour les obligations catastrophe au printemps devrait offrir de nouvelles occasions d'opérations boursières au deuxième trimestre.
Écarts du marché obligataire catastrophe c. écarts des obligations BB à rendement élevé
Avril 2014 à février 2021

Sources : Citigroup, Bloomberg. Vous trouverez au www.franklintempletondatasources.com des avis et renseignements importants sur les fournisseurs de données. Les indices ne sont pas gérés et il est impossible d’y investir. Ils ne tiennent pas compte des frais, charges ou commissions de vente. Les rendements passés ne sont pas nécessairement représentatifs ou garants des rendements futurs.
Quels sont les risques?
Tous les placements comportent des risques, dont une perte possible de capital. Les placements dans les stratégies de placement non traditionnelles et les Fonds spéculatifs (collectivement les « placements non traditionnels ») sont complexes et de nature spéculative, comportent des risques importants et ne devraient pas être envisagés seuls dans un programme de placement. Les instruments financiers dérivés sont souvent utilisés au sein des stratégies de placement non traditionnelles. Ils comportent des coûts, et peuvent donner lieu à un effet de levier économique dans le portefeuille du Fonds, ce qui peut entraîner une volatilité importante et amener le Fonds à en assumer les pertes (ou les gains), dont le montant risque de dépasser largement l’investissement initial du Fonds. Selon le produit retenu, un placement non traditionnel peut ne pas apporter le volume de liquidités souhaitées, et convient donc mieux aux personnes qui peuvent se permettre de perdre la totalité de leur placement. Rien ne peut garantir que les stratégies de placement utilisées par K2 ou les gestionnaires des entités de placement sélectionnées par K2 donneront les résultats escomptés.
Repérer des occasions de placement intéressantes est difficile et comporte beaucoup d'incertitudes. Les rendements générés par les placements non traditionnels peuvent ne pas récompenser adéquatement les investisseurs pour les risques commerciaux et financiers courus. Les investissements dans les placements non traditionnels sont assujettis aux risques de marché courants pour les entités qui investissent dans tous les types de titres, y compris le risque de volatilité.
Par ailleurs, certaines techniques de négociation utilisées par les placements non traditionnels, comme l’effet de levier et les techniques de couverture, peuvent amplifier les effets négatifs dont le portefeuille de placement peut éventuellement faire l’objet.
Selon leur structure, les placements non traditionnels pourraient ne pas être tenus de fournir régulièrement des informations sur les cours ou leurs niveaux de valorisation aux investisseurs, et leurs actifs sous-jacents peuvent ne pas être entièrement connus. Un investissement dans des placements non traditionnels peut également avoir des conséquences sur le plan fiscal; l’investisseur aura donc intérêt à consulter un conseiller fiscal avant d’investir. Outre les frais et charges directs inhérents aux actifs, certains placements non traditionnels, comme les Fonds spéculatifs, entraînent des frais et charges indirects supplémentaires, ainsi qu'une rémunération calculée en fonction de la valeur des actifs des Fonds de placement dans lesquels ces placements non traditionnels investissent.
