Quels sont les flux et tendances actuels pour les FNB en mars?
En raison de la propagation de la Covid-19, nous vivons un cygne noir et un moment sans précédent qui ont entraîné un regain de volatilité pour la première fois en 11 ans. Selon le dernier rapport sur les flux des FNB au Canada pour le mois de mars, élaboré par l'équipe Recherche et stratégie des FNB de la Banque nationale, les FNB ont globalement affiché des flux nets positifs de 2,9 milliards de dollars pour le mois. C'est la première fois cette année que les FNB d'actions dépassaient les FNB de titres à revenu fixe, enregistrant des rentrées de 4 milliards de dollars. La plupart de ces rentrées de capitaux se sont produites au cours de la deuxième moitié du mois, les investisseurs achetant sur les ventes massives et sur les FNB couverts contre le risque de change, où nous avons vu le dollar américain s'envoler par rapport au dollar canadien. Habituellement, l'achat de FNB couverts contre le risque de change se profile lorsque des investisseurs pensent qu'il y aura une volte-face du dollar américain par rapport au dollar canadien. Les FNB de titres à revenu fixe ont également connu un rare mois négatif, avec 1,3 milliard de dollars de sorties, mettant ainsi brutalement fin à une série de 14 mois consécutifs de flux positifs. Les sorties provenaient pour la plupart d'un peu partout, dans la catégorie des agrégats canadiens, des entreprises et des gouvernements.
Démystifier la notion erronée selon laquelle les FNB de titres à revenu fixe sont dépassés
Les FNB de titres à revenu fixe sont dorénavant un cas d'étude unique en cette période de volatilité. Au cours des dernières semaines, j'ai répondu à de nombreuses questions sur les écarts entre la VL et le prix des FNB de titres à revenu fixe. Des livres blancs et des études de cas précieux ont été rédigés par les bureaux des marchés de capitaux canadiens et par notre propre David Mann, qui dirige le bureau des marchés de capitaux des FNB mondiaux de Franklin (lien1)(lien2)
Au cours du mois dernier, nous avons pu constater l'ampleur du manque de liquidités dans les obligations sous-jacentes. En conséquence, il y a cette notion erronée selon laquelle les FNB de titres à revenu fixe sont défaillants ou dépassés en raison de la manière dont ils se négocient, certains se vendant à un prix inférieur à leur valeur liquidative ou valeur de l'actif net (VAN). Le secteur des FNB a à de nombreuses reprises précisé qu'il ne s'agissait pas d'une faille, mais plutôt de montrer le procédé de découverte des prix qui se déroule sur le marché libre.
Historiquement, les marchés obligataires sont assez opaques pour certains investisseurs. Les titres à revenu fixe ont tendance à être achetés et vendus de gré à gré. Un marché de gré à gré est décentralisé, où l'acheteur et le vendeur s'entendent sur un prix bilatéralement. La structure d'un FNB permet non seulement d'accéder à la catégorie d'actifs, mais aussi de démocratiser la découverte de ses prix entre les acheteurs et les vendeurs par le biais de la bourse. Le mécanisme de découverte des prix consiste à fixer le prix d'un actif sur le marché par le biais des échanges entre acheteurs et vendeurs. Lorsqu'un FNB se négocie en dessous de sa valeur liquidative, il se peut que le marché en déduise naturellement que c'est le prix auquel les obligations sous-jacentes peuvent être vendues. De même, c'est ainsi qu'un gestionnaire de portefeuille effectuerait ses opérations sur le marché libre s'il voulait vendre des positions dans le portefeuille qui sont actuellement immobilisées, dont les écarts sont plus importants ou qui n'ont pas été négociées du tout.
Je pense que la valeur liquidative publiée des fonds est devenue obsolète car la méthodologie de fixation du prix de ces obligations individuelles n'a jamais été confrontée au niveau actuel d'immobilisation du marché obligataire.
Si vous avez des questions sur ce procédé, n'hésitez pas à nous joindre et nous pourrons organiser un appel en collaboration avec votre grossiste local.
À toutes et à tous, faites attention à vous
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