CONTRIBUTEURS

Gene Podkaminer, CFA
Head of Research,
Franklin Templeton Investment Solutions
Introduction
Notre processus de recherche est guidé par les thèmes que nous abordons lors de notre symposium annuel sur les placements. À long terme, nous estimons que les actions mondiales offrent un potentiel de rendement supérieur à celui des obligations mondiales malgré des attentes de croissance légèrement plus faibles. Étant donné les niveaux de départ relativement élevés des taux d’intérêt sur les marchés développés, les prévisions de rendement global de l’ensemble des actifs à revenu fixe sont devenues plus attrayantes que ces dernières années.
Nous sommes conscients que nos perspectives à long terme ne se réaliseront pas sans accroc et que le maintien d’un portefeuille diversifié en termes de primes de risque, avec en plus les avantages habituels d’un portefeuille équilibré entre actions et obligations, devrait être la voie la plus probable vers des rendements potentiels stables.
Principaux thèmes qui sous-tendent nos observations
La croissance ralentit en dessous de la tendance
La croissance se ralentit et les risques sont orientés à la baisse, accentués par l’impact du resserrement des politiques et la compression des revenus réels. Les indicateurs avancés de la croissance suggèrent une nouvelle faiblesse à venir, même si les niveaux d’activité actuels ont raisonnablement bien résisté. Les risques de récession sont importants et augmentent dans les économies développées.
Un contexte d’inflation difficile
L’inflation reste bien au-dessus des niveaux visés. Les pressions sur l’offre ont stimulé l’inflation, mais les signes d’un pic sont en place malgré le défi que représentent les chocs sur les matières premières et la guerre actuelle entre la Russie et l’Ukraine. Ces préoccupations concernant l’offre sont contrebalancées par la destruction de la demande à mesure que le cycle économique ralentit.
La politique doit rester restrictive
La plupart des banques centrales ont adopté une approche singulière de l’inflation et en acceptent les conséquences pour la croissance. La politique budgétaire est en train de réagir aux coûts de l’énergie dans certaines économies, mais elle sera lente à s’infléchir dans d’autres. Les hausses attendues des banques centrales vont modérer les taux réels négatifs et maintenir des conditions restrictives.
Répartition tactique
Une gestion souple est encore nécessaire
Ayant commencé à réduire notre préférence de répartition pour les actions au début de cette année, nous conservons une vision plus prudente des actions. Nous continuons à penser qu’un style d’investissement agile reste approprié et nous avons récemment établi une préférence de répartition à l’écart des actions. Les niveaux des bénéfices anticipés par action restent proches de leur sommet, ce qui sous-estime les inquiétudes concernant la croissance économique.
Les valorisations des obligations se sont améliorées
Notre analyse à long terme montre que le potentiel de rendement des obligations internationales, y compris les obligations d’État à faible risque, s’est amélioré. Une fois que l’environnement actuel de resserrement politique commencera à s’atténuer, il est probable que les obligations d’État présenteront à nouveau un effet d’atténuation du risque plus marqué. D’ici là, nous continuons de penser que les obligations n’ont jamais présenté d’arguments aussi convaincants depuis de nombreuses années.
Occasions parmi les actifs non traditionnels
Nous sommes attirés par les « solutions de rechange » naturellement diversifiées, telles que les actifs privés, qui offrent la possibilité d’obtenir un rendement supplémentaire lié à leur illiquidité relative. Ces actifs reflètent les tendances des marchés publics, notamment un environnement de taux sans risque plus élevé. Le crédit privé et le capital-investissement comportent également une prime de rendement prospective saine par rapport aux marchés publics.
QUELS SONT LES RISQUES?
Tous les placements comportent des risques, dont une perte possible de capital. La valeur d’un placement peut fluctuer, et il se peut que les investisseurs ne récupèrent pas la valeur intégrale de leurs investissements. Un portefeuille donné peut présenter un positionnement différent de celui donné aux présentes en raison de plusieurs facteurs, notamment la répartition du portefeuille de base ainsi que les objectifs de placement, les lignes directrices, la stratégie et les restrictions propres au portefeuille. Rien ne garantit que les prévisions, un scénario ou une estimation se concrétiseront. Le cours des actions fluctue, parfois rapidement et spectaculairement, sous l’influence de facteurs touchant des sociétés et des industries ou secteurs en particulier, ou encore en raison de la conjoncture générale du marché. Les cours des obligations évoluent généralement en sens opposé des taux d’intérêt. Ainsi, lorsque le cours des obligations d’un portefeuille s’ajuste à une hausse des taux d’intérêt, la valeur du portefeuille peut baisser. Les placements à l’étranger comportent des risques supplémentaires, comme la volatilité des taux de change, l’instabilité économique ou les événements politiques. Les risques sont plus importants dans le cas des placements sur les marchés émergents, dont font partie les marchés frontaliers : ils sont liés non seulement aux mêmes facteurs, mais également au fait d’une taille plus petite, d’une moindre liquidité et de l’absence de cadres juridique, politique, commercial et social à l’appui des marchés des valeurs mobilières. Dans le cas des marchés frontaliers, les risques y sont amplifiés en raison des cadres qui y sont généralement encore moins développés, et de divers facteurs qui viennent s’y greffer, notamment la forte probabilité d’une volatilité extrême des prix, le manque de liquidités, les contraintes commerciales et le contrôle des changes. Les produits dérivés, dont les stratégies de gestion des devises, comportent des coûts et peuvent créer un effet de levier économique dans un portefeuille, qui peut engendrer une importante volatilité et se traduire pour le portefeuille par des pertes (ou des gains) d’un montant supérieur au placement initial du portefeuille. Une stratégie peut ne pas obtenir les gains escomptés et réaliser des pertes si une contrepartie ne réagit pas comme prévu. Les taux de change peuvent fluctuer de façon importante sur de courtes périodes, ce qui peut réduire les rendements. Investir dans le secteur des ressources naturelles présente des risques particuliers, notamment une sensibilité particulière à toute évolution défavorable de la conjoncture économique ou de la réglementation relative au secteur — les cours des titres concernés sont susceptibles de fluctuer, en particulier sur le court terme. Les placements dans le secteur de l’immobilier commercial, notamment dans le secteur des logements collectifs, présentent des risques particuliers, tels le risque de baisse des prix immobiliers et une sensibilité particulière à une évolution défavorable de la conjoncture économique ou de la réglementation relative au secteur.
