THE FRANKLIN TEMPLETON FIXED INCOME GROUP
Dans ce numéro
D'un point de vue global, l'économie mondiale ralentit, les tensions commerciales affectent le sentiment des investisseurs et l'inflation est modérée. La reprise généralisée des actions mondiales depuis le début de l'année témoigne d'une divergence notable par rapport aux opinions moins optimistes que l'on peut voir sur les marchés des obligations souveraines et telles que manifestées par les banques centrales qui ont délaissé la normalisation prévue de la politique monétaire au profit de nouvelles mesures de relance. La déception du marché quant à la baisse effective des taux pourrait raviver la pression sur les actions. L'autre scénario, selon lequel la croissance continue à décevoir, pourrait entraîner de nouvelles baisses des taux, mais ce scénario n'est guère optimiste pour les actions.
Les principaux thèmes qui guident notre réflexion
- Le ralentissement de la croissance mondiale est une préoccupation croissante La croissance ralentit, en raison de la contagion du secteur manufacturier qui menace la résilience du secteur des services. Les tensions commerciales ne sont qu'un symptôme des tensions plus généralisées qui existent entre les États-Unis et la Chine. Les marges bénéficiaires ont atteint un sommet, ce qui devrait avoir un effet défavorable durable sur les intentions d'investissement des entreprises.
- L'inflation est modérée dans toutes les économies Les anticipations d'inflation restent proches de leurs plus bas niveaux historiques et les différentes banques centrales ont du mal à relancer l'économie. Globalement, les fondamentaux des entreprises restent relativement solides en dépit d'une croissance mondiale modérée. Dans le même temps, la capacité des entreprises à répercuter les coûts sur les consommateurs semble limitée, ce qui met les marges sous pression.
- L'efficacité de la politique monétaire touche à sa fin : L'économie mondiale ralentit et les décideurs politiques pourraient bien atteindre les limites de la politique monétaire conventionnelle. Certains marchés ainsi que leurs participants semblent déjà tenir compte dans leur valorisation des différents degrés de soutien des banques centrales, dont certaines sont limitées dans leur capacité à agir de manière décisive. Tout manquement à ces attentes pourrait entraîner une perte de confiance parmi les investisseurs.
Positionnement pratique
- Une gestion souple s'impose : Au cours des derniers trimestres, nous avons souligné le retour de la volatilité des marchés à ses niveaux historiques, par opposition aux faibles niveaux observés majoritairement ces 10 dernières années. Cela indique que nous sommes entrés dans un nouveau régime de volatilité. Nous avons adopté une position plus prudente à l'égard des actifs à risque et, selon nous, les défis que présentent les marchés actuels exigeront une gestion souple.
- Les actifs réels pourraient être la bonne alternative : Les anticipations d'inflation fondées sur le marché, issues des rendements offerts par les obligations en termes nominaux et réels, ont fortement baissé. Dans un environnement incertain, la détention d'un actif diversifiant tel que les bons du Trésor américain protégés de l'inflation (TIPS, pour Treasury Inflation-Protected Securities) pourrait accroître le potentiel de rendement et réduire la volatilité du portefeuille.
- Des actifs alternatifs qui en réalité ne sont pas suffisamment alternatifs : D'autres actifs alternatifs tels que les biens immobiliers pourraient présenter un potentiel de rendement non corrélé. Toutefois, les alternatives cotées en bourse, comme les fonds de placement immobilier (REIT, pour real estate Investment trusts), seraient plus vulnérables à une correction en raison de leurs caractéristiques semblables à celles des actions. Nous demeurons moins optimistes à l'égard des matières premières, malgré leurs atouts potentiels en matière de diversification.
