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La « sécurité énergétique » n'est pas un nouveau mantra. Les gouvernements du monde entier ont reconnu la nécessité de garantir des ressources énergétiques suffisantes et fiables pour développer leurs économies. L'objectif d'indépendance énergétique est parfois sous-jacent à la sécurité énergétique. Ces objectifs sont passés au premier plan le 24 février, date de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La guerre qui en a résulté a révéillé le spectre d'un monde devenu dépendant du pétrole et du gaz naturel russes, notamment l'Europe. La sécurité énergétique, du moins à court terme, ne signifie pas toujours l'abandon de l'énergie importée, mais elle implique l'identification de sources d'énergie stables, qu'il s'agisse de pétrole ou de gaz naturel par exemple.

Combustibles fossiles et climat

S'agissant de la sécurité énergétique, la diminution de la consommation des combustibles fossiles et la mise en œuvre de politiques de lutte contre le changement climatique font partie intégrante de l'équation énergétique. L'Accord de Paris sur le climat a été signé par 192 pays, plus l'Union européenne. Ces signataires se sont engagés à réduire leurs émissions et à atténuer les effets du changement climatique. Pourtant, les objectifs fixés n'ont pas été atteints. Les pays veulent progressivement réduire leurs émissions et se tourner davantage vers des sources d'énergies renouvelables. Cependant, dans cette quête, l'énergie peut être utilisée comme une arme par de mauvais acteurs. Vladimir Poutine est certainement conscient du pouvoir qu'il peut exercer grâce à l'énergie. Aujourd'hui, le monde sait qu'il ne peut plus dépendre des pays qui militarisent les exportations critiques.

La réduction des émissions, fondée sur les engagements de l'Accord de Paris, a été au centre des préoccupations de nombreux pays. De plus, la guerre déclenchée par Poutine a peut-être accéléré les efforts des pays en matière de réduction des émissions et renforcé leur volonté de garantir leur sécurité énergétique et de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles. Cependant, un pays ne peut pas faire grand-chose à court terme. Les prix du pétrole se sont envolés, créant dans certains pays la plus forte inflation mondiale enregistrée depuis des décennies. Les marchés pétroliers ont commencé à anticiper les intentions de la Russie au début du mois de décembre 2021, lorsque les prix spot du WTI ont atteint un niveau plancher d'environ 66 USD le baril. Dans les semaines qui ont suivi l'invasion, les prix ont grimpé à près de 124 USD le baril. La géopolitique a toujours été un facteur déterminant des prix du pétrole, et l'économie mondiale a déjà subi plusieurs chocs pétroliers, les premiers remontant à la crise de Suez de 1956-1957. Cependant, ces chocs semblent continuer à se produire, et les pays sont mal préparés. Cette fois, le scénario pourrait se dérouler différemment.

Comment nous en sommes arrivés là ?

Examinons les exportateurs et les importateurs de pétrole et de gaz naturel pour identifier les potentiels gagnants et perdants. Immédiatement après l'invasion, les États-Unis et les pays européens ont imposé des sanctions économiques onéreuses, qui auront un impact sur l'évolution du prix du pétrole. Certaines conséquences étaient facilement prévisibles : hausse des prix, diminution de l'offre et impact sur l'activité économique. Cependant, la guerre a exacerbé des tensions qui affectaient déjà l'activité économique mondiale : les déséquilibres entre l'offre et la demande liés à la pandémie, le manque d'investissements de l'industrie pétrolière dans l'énergie, et l'abandon progressif des combustibles fossiles, conformément aux engagements de l'Accord de Paris. Une substitution fluide des combustibles fossiles à court terme, l'importation de pétrole et de gaz naturel pour faciliter la transition et l'assurance d'une énergie constante impliquent parfois de donner un levier économique aux mauvais acteurs.

Le Graphique 1 présente les principaux exportateurs et importateurs de pétrole brut. Les États-Unis se distinguent à la fois comme un grand exportateur et un grand importateur, bien qu'il convient de noter que ce pays importe du brut qu'il raffine pour en faire de l'essence et du mazout de chauffage, par exemple. Les plus grands exportateurs du monde sont l'Arabie saoudite et la Russie, tandis que les plus grands importateurs sont la Chine, les États-Unis et l'Inde. Cependant, les États-Unis ont tiré profit de la révolution du schiste, progressant ainsi sur la voie de la sécurité énergétique. Du côté des exportations, un certain nombre de producteurs instables se distinguent, l'offre provenant de régions concentrant des risques géopolitiques, du moins à court terme. Le Venezuela en est un exemple. D'après l'évaluation de la sécurité énergétique réalisée par Brandywine Global, de nombreux pays exportateurs affichent actuellement une sécurité énergétique élevée, parmi lesquels les États-Unis, le Canada, le Nigeria et la Russie, pour n'en citer que quelques-uns. D'autre part, les importateurs sont confrontés à un risque plus élevé en matière de sécurité énergétique, notamment plusieurs pays européens et la Chine.

Graphique 1. Principaux exportateurs et importateurs de pétrole brut du monde

% des exportations mondiales (gauche), % des importations mondiales (droite), au 31 mai 2022

Source : Brandywine Global, Macrobond, Initiatives conjointes sur les des données organisations

Le Graphique 2 concerne les exportateurs et les importateurs de gaz naturel. Les États-Unis et la Russie sont en tête de la liste des exportateurs de gaz naturel. L'Allemagne, la Chine et le Japon sont les plus grands importateurs de gaz naturel. Cependant, les exportateurs de gaz naturel, à l'exception de la Russie, ont tendance à être des pays plus démocratiques, dont les gouvernements sont plus stables et qui, par conséquent, garantissent une plus grande fiabilité des fournisseurs. Pourtant, le risque dans l'environnement actuel réside dans la dépendance vis-à-vis d'un fournisseur de gaz naturel particulier, ici la Russie, et de zones géographies particulières. Quels pays dépendent de la Russie pour leur approvisionnement en pétrole et en gaz ?

Graphique 2. Principaux exportateurs et les importateurs de gaz naturel du monde

% des exportations mondiales (gauche), % des importations mondiales (droite), au 31 mai 2022

Source : Brandywine Global, Macrobond, Joint Organizations Data Initiative

Le Graphique 3 permet de répondre à la question posée ci-dessus. La Chine est, de loin, le plus gros importateur de pétrole brut russe, ce qui explique la « relation spéciale » entre la Russie et la Chine, un lien ancré à la fois dans la nécessité économique et dans un effort de collaboration pour défier l'influence des États-Unis dans le monde. Après la Chine, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Pologne figurent parmi les plus gros clients de la Russie en matière de pétrole. Concernant le gaz naturel, l'Allemagne, l'Italie et la France sont les principaux importateurs de la production russe. Du fait de cette dépendance à l'égard de la Russie, l'Europe s'est retrouvée dans une impasse économique, soumettant ses pays membres à une inflation élevée et croissante et les incitant remplacer le gaz russe par d'autres sources d'approvisionnement.

Pendant un certain temps, l'Europe a été en mesure de s'approvisionner en gaz naturel en mer du Nord pour répondre à la demande. Mais au fil du temps, la production de gaz naturel de la mer du Nord s'est détériorée, ce qui a conduit un certain nombre de pays européens à chercher d'autres sources d'approvisionnement. La proximité de la Russie a fourni une réponse. Les dirigeants européens espéraient que le renforcement de leurs relations énergétiques avec la Russie permettrait non seulement de résoudre un problème d'approvisionnement, mais aussi d'intégrer la Russie dans l'économie mondiale. Ils pensaient qu'un Poutine tourné vers l'ouest, soucieux de faire croître l'économie russe, pourrait contribuer à atténuer les tensions géopolitiques potentielles dans la région. Cette évaluation s'est avérée fausse avec la Crimée en 2014. L'invasion de l'Ukraine en 2022 a certainement clarifié les intentions de Poutine.

Graphique 3. Principaux importateurs de pétrole brut et de gaz naturel en Russie

% de pétrole brut (gauche), % de gaz naturel (droite), au 31 décembre 2021

Source : Brandywine Global, Macrobond, Service fédéral des douanes de Russie

Réagir face à la crise

L'Europe a été fortement touchée par les sanctions contre la Russie, et la région est déterminée à cesser d'importer du pétrole et du gaz de Russie d'ici 2030. Le « partenariat » de l'Europe avec la Russie a été un désastre économique et sécuritaire, des pays comme l'Allemagne ayant été particulièrement touchés. Dans un contexte de réduction de la dépendance vis-à-vis de la Russie, l'Europe – et une grande partie du monde – envisage de devenir une économie à zéro émission nette. Cependant, la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles et la réalisation des objectifs climatiques pourraient être incompatibles au cours des prochaines années. Prenons l'exemple de l'Allemagne. L'Allemagne doit remplacer le pétrole et le gaz qu'elle achète à la Russie. Le gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis est une option, mais son coût est plus élevé, car il faut encore construire de nouveaux terminaux. L'Allemagne pourrait augmenter l'utilisation du charbon à partir de ses propres réserves. Le pays a brièvement envisagé de réouvrir les réacteurs nucléaires fermés, mais les décideurs ont conclu qu'il s'agissait d'une entreprise coûteuse et qu'elle n'affecterait pas vraiment les besoins en énergie. En outre, les décideurs allemands estimaient que le retour à l'énergie nucléaire pourrait compromettre l'objectif du pays, à savoir une énergie 100 % renouvelable d'ici 2035.

Globalement, l'Union européenne (UE) a l'intention de réduire à néant ses importations d'énergie en provenance de Russie en l'espace de 5 ans. La Commission européenne (CE) veut dépenser 220 milliards de dollars pour mettre en œuvre son plan énergétique, connu sous le nom de REPowerEU. Ce plan prévoit des investissements dans le gaz naturel et le GNL et un soutien aux pays d'Europe de l'Est qui n'ont pas accès au pétrole non russe. Les fonds seront consacrés aux énergies renouvelables, à la construction d'infrastructure pour l'hydrogène et aux pompes à chaleur pour les consommateurs. D'autres pays prévoient d'augmenter leur exposition à l'énergie nucléaire depuis que la Commission européenne est revenue sur sa précédente opposition au nucléaire et le classe désormais dans la catégorie des investissements durables, une position qui a été vivement critiquée.

La France tire déjà plus de 70 % de son électricité du nucléaire et, selon le président Emmanuel Macron, le nucléaire demeurera un élément essentiel de son mix énergétique. L'énergie nucléaire a permis à la France de progresser sur la voie de la sécurité énergétique. Le pays envisage de construire jusqu'à 14 nouveaux réacteurs nucléaires, dont 6 sont certains et 8 à l'étude. Cependant, la construction des centrales nucléaires à grande échelle est coûteuse ; aux États-Unis, leur construction prend en moyenne sept ans. En outre, de tels chantiers sont sujets à d'importants dépassements de coûts, à des problèmes de sécurité et d'approvisionnement en combustible, sans oublier l'élimination des déchets. L'approvisionnement en uranium présente également des risques géopolitiques, car le Kazakhstan, le Niger et la Russie sont de gros fournisseurs. Cependant, des sources plus stables d'uranium sont également disponibles au Canada et en Australie. Ces préoccupations sont mises en balance avec les avantages d'une électricité sans émissions et d'une plus grande sécurité énergétique.

La Hongrie et la Pologne sont deux pays qui poursuivent la voie nucléaire, l'UE considérant désormais l'énergie nucléaire comme un investissement « vert ». Deux importantes économies asiatiques, placées toutes deux sous un nouveau gouvernement, se rapprochent également des programmes nucléaires : le Japon et la Corée du Sud. Actuellement, ces deux pays dépendent largement du charbon et du pétrole pour produire de l'électricité. Aujourd'hui, leurs nouveaux dirigeants ont fait volte-face pour inclure l'énergie nucléaire dans leur mix énergétique, car les prix du gaz naturel font du nucléaire une solution plus économique de décarbonation et de sécurité énergétique. Ces deux pays reconnaissent que le gaz naturel comme carburant de transition est devenue très cher, trop cher. Comme pour les projets nucléaires européens et américains, des dépassements de coûts et des problèmes de sécurité subsistent. Une réponse possible à ces préoccupations pourrait être la mise en œuvre d'une nouvelle technologie nucléaire, telle que les petits réacteurs modulaires (SMR). Les délais de construction sont plus courts, et les réacteurs sont construits en usine, et non sur place. Les SMR sont encore peu utilisés, mais leur développement se poursuit, et leur mise en œuvre ne devrait pas tarder.

Faire la même chose au même moment

La guerre qui oppose la Russie à l'Ukraine et la dépendance aux combustibles fossiles pourraient inciter certains pays à avancer sur la voie de la décarbonation peut-être un peu plus rapidement que prévu initialement. Cela signifie que des pays du monde entier, en particulier ceux qui dépendent de la Russie pour les carburants, accéléreront le passage aux énergie renouvelables. Les pays comprennent la nécessité de passer aux énergies renouvelables pour garantir la sécurité énergétique. Toutefois, la transition aux énergies renouvelables comporte ses propres sources de risque.

Imaginez que tous les pays essaient de se faufiler par la porte des énergies renouvelables en même temps. Tout le monde ne pourrait pas entrer. Par extension, on peut supposer que de nombreux pays ont voulu déployer des efforts concertés pour réduire l'exposition aux combustibles fossiles et reconvertir la production d'électricité vers les énergies renouvelables. Cette évolution exerce des pressions sur les coûts des matières premières nécessaires à la mise en œuvre d'une telle stratégie. Le graphique ci-dessous montre qu'il existe un déséquilibre entre l'offre des différentes matières premières essentielles nécessaires aux investissements dans les énergies renouvelables (voir Graphique 4), ce qui exercera des pressions sur les coûts. Les producteurs finiront par augmenter l'offre de produits de base comme le cuivre et le cobalt. En attendant, l'augmentation des investissements dans les énergies renouvelables générera de l'inflation, ou de la « greenflation ». Beaucoup d'argent sera mis sur la table pour obtenir ces métaux. Des milliers de milliards de dollars d'investissements verts seront réalisés chaque année, le monde tentant de réduire son empreinte carbone.

Graphique 4 : L'offre de métaux a peu de chances de suivre la demande

%, 2021-2050

Source : ASR Ltd, FMI. *Métaux du groupe du platine.

Une deuxième question plus épineuse rappelle l'actualité des prix du pétrole et du gaz, illustrée dans les tableaux précédents. Les exportateurs d'énergie peuvent parfois être des pays avec lesquels il est risqué de faire du commerce. L'extraction et le traitement des métaux nécessaires sont concentrés dans des régions du monde plus risquées. Certains de ces pays sont dirigés par des autocrates ou sont des régimes instables. L'UE a reconnu le risque d'approvisionnement en métaux critiques et a défini un plan visant à résoudre la question de l'approvisionnement et du traitement de ces métaux. L'UE veut éviter de créer une autre dépendance, de type russe, vis-à-vis des pays qui exploitent et transforment ces métaux critiques. Le Graphique 5 montre la concentration par pays des producteurs et des transformateurs de matières prmeières critiques.

Graphique 5. Principaux producteurs et transformateurs de produits miniers essentiels

Part en % de la production (en haut), de la transformation (en bas), données de mai 2022

Source : IEA, Verisk Maplecroft

La Chine, par exemple, constitue un cas de concentration extrême pour ces métaux. C'est un important producteur (60 %) et transformateur (80 %) de terres rares. Les métaux des terres rares sont utilisés pour fabriquer des aimants et produire des batteries au lithium, entre autres utilisations. Le cobalt est utilisé dans les batteries rechargeables, mais il est extrait en République démocratique du Congo (RDC), où l'instabilité politique et la corruption pourraient constituer des risques. La Russie est également une source essentielle de nickel et de cobalt. De nombreux pays démocratiques chercheront des alternatives au lieu de s'en remettre à ces régimes et de risquer de répéter l'erreur de la Russie, s'agissant de matières premières essentielles au développement d'énergie renouvelables. Les pays chercheront à traiter davantage avec des gouvernements stables pour s'approvisionner en ces matières premières. Le plan de l'UE prévoit d'augmenter la production et la transformation nationales. Historiquement, les coûts et les réglementations, y compris les préoccupations environnementales concernant l'exploitation minière nationale, ont repoussé la production et le traitement vers les économies émergentes. Cependant, les tensions géopolitiques accrues et le récent manque de fiabilité des chaînes d'approvisionnement ont conduit à des changements dans l'approche que tout pays adoptera pour garantir sa sécurité en matière énergétique. Mais cela exige un engagement solide et du temps.

Conclusions

  • La confluence des forces – la guerre en Ukraine, les contraintes d'approvisionnement et le mouvement de décarbonation – incitera les pays à garantir une véritable sécurité énergétique.
  • À court terme, aucune solution miracle ne permettra de soulager les pressions exercées par l'énergie sur l'économie mondiale.
  • Les bénéficiaires de la crise actuelle seront les pays dont la sécurité énergétique est assurée, dont certains font figure de « mauvais acteurs » et de fournisseurs potentiellement peu fiables.
  • Dans la poursuite de la production d'énergies renouvelables, les gagnants et les perdants de la sécurité énergétique pourraient être redéfinis.
  • Les pays fortement dépendants des exportations d'énergie et enclins à militariser ces ressources critiques, comme la Russie, font face à des conséquences économiques potentiellement graves, les acheteurs potentiels cherchant à réduire les risques en ajustant leurs relations commerciales avec ces pays.
  • Les événements actuels vont inciter le monde à se détourner des combustibles fossiles pour privilégier les énergies renouvelables, mais ce changement pose le problème d'une « greenflation ». Même la transition vers les énergies renouvelables n'est pas sans risque, car il faudra trouver des sources fiables de matières premières critiques.


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